Le coût de raccordement photovoltaïque d’Enedis dépend de nombreux facteurs : type d’installation, puissance, zone, configuration du réseau. Pour les particuliers, bien anticiper les démarches et les frais est essentiel pour un projet rentable
📌 7 points à retenir :
Le raccordement photovoltaïque d’Enedis est une étape indispensable pour tout particulier souhaitant injecter de l’électricité sur le réseau. Ce raccordement permet à votre système solaire de communiquer avec le réseau public de distribution d’électricité, garantissant ainsi la possibilité de vendre ou d’injecter le surplus de production.
Sans cette opération, votre production reste isolée et ne peut être valorisée en dehors de votre propre consommation.
Le raccordement au réseau d’Enedis devient obligatoire dès lors que vous envisagez de vendre tout ou partie de votre production solaire. Deux situations imposent une demande :
En revanche, en autoconsommation totale, sans injection, vous n’avez pas besoin de vous raccorder au réseau. Cette configuration s’adresse surtout à des foyers isolés ou à des installations autonomes.
Sur environ 95 % du territoire français, c’est Enedis, le gestionnaire du réseau public, qui s’occupe du raccordement électrique. Dans les 5 % restants, la responsabilité revient à une Entreprise Locale de Distribution (ELD).
Ces entités suivent des démarches similaires, bien que leurs barèmes de facturation puissent différer. Il est donc crucial de s’assurer à quel opérateur vous êtes rattaché avant de lancer votre demande.
Le coût du raccordement photovoltaïque d’Enedis pour une installation photovoltaïque varie selon plusieurs éléments, dont la situation du bâtiment :
Toute personne souhaitant injecter de l’électricité solaire sur le réseau public doit impérativement faire une demande de raccordement.
La demande peut être initiée dès que vous avez obtenu les autorisations d’urbanisme et signé un devis avec un installateur. Dans certains cas, cette formalité peut être confiée à un professionnel mandaté, mais vous restez juridiquement le demandeur.
Avant toute demande, vous devez constituer un dossier administratif solide. Il est important de rassembler l’ensemble des documents exigés par Enedis, dont :
Certains documents varient selon le type d’installation : autoconsommation totale (AT), avec vente du surplus (AVS) ou vente totale (VT).
Etape 1 : Demande en ligne
La demande s’effectue en ligne, directement sur le portail de raccordement Enedis ou celui de l’Entreprise Locale de Distribution ou ELD concernée. Après avoir sélectionné le type d’installation, vous serez invité à joindre les documents, remplir un formulaire et préciser la puissance de votre système.
Etape 2 : Proposition de raccordement
Une fois votre dossier accepté, Enedis (ou l’ELD) vous enverra sous environ 30 jours une proposition de raccordement (PDR), accompagnée d’un devis. Si votre installation ne nécessite pas de travaux, vous recevrez simplement un mail mentionnant l’acceptation de la demande sans intervention à prévoir.
Etape 3 : Signature de la PDR
Dans le cas d’un raccordement avec travaux, la mise en œuvre dépend de la signature de la PDR et du paiement de l’acompte. La date de mise en service sera fixée ensuite, généralement quelques semaines à quelques mois après validation du devis.
En France, la majorité du territoire est desservie par Enedis pour l’électricité et GRDF pour le gaz. Mais environ certaines communes (souvent des petites ou moyennes villes) ont leur propre gestionnaire local : ce sont les ELD.
Ces entreprises, souvent issues d’anciennes régies municipales ou de SEM (sociétés d’économie mixte), sont nées avant la nationalisation de l’électricité en 1946 et ont conservé leur autonomie.
Voici un tableau récapitulatif des documents à fournir, selon le type d’installation :
Document requis | Autoconsommation totale (AT) | Autoconsommation avec vente du surplus (AVS) | Vente totale (VT) |
Titre de propriété | Non | Oui | Oui |
Plan de situation | Oui | Oui | Oui |
Plan de masse | Oui | Oui | Oui |
Extrait cadastral | Non | Oui | Oui |
Photos de l’installation électrique | Oui | Oui | Oui |
Certificat RGE de l’installateur | Non | Oui | Oui |
Autorisation d’urbanisme | Oui | Oui | Oui |
CONSUEL (avec batterie uniquement) | Si batterie | Si batterie | Si batterie |
Enedis prend en charge l’intégralité des frais nécessaires à la connexion de l’installation au réseau, sous certaines conditions :
Cette prise en charge est financée via le Tarif d’Utilisation des Réseaux Publics d’Électricité (TURPE), payé par l’ensemble des consommateurs. Aucun devis n’est alors nécessaire, et vous recevez simplement une confirmation par mail.
Bonne nouvelle pour les particuliers souhaitant autoconsommer avec injection : le coût de raccordement photovoltaïque d’Enedis est de 0 €.
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Le coût du raccordement photovoltaïque d’Enedis dépend d’abord de la configuration du site :
Dans certains cas, si le réseau est saturé ou mal dimensionné, une extension peut être nécessaire. Cette situation est souvent identifiée au moment de l’étude technique préalable.
Lorsque vous optez pour la vente totale, le coût de raccordement dépend de plusieurs critères :
Si le bâtiment est déjà raccordé :
Puissance de raccordement | Coût TTC à votre charge |
Monophasé ≤ 6 kVA | 607,68 € |
Triphasé ≤ 36 kVA | 729,36 € |
Ces montants incluent la réfaction tarifaire, c’est-à-dire la prise en charge partielle du coût réel des travaux (40 %), appliquée automatiquement.
Si le bâtiment n’est pas raccordé :
Zone d’habitation | Puissance de raccordement | Coût TTC à votre charge |
Rurale ou < 100 000 habitants | Monophasé ≤ 6 kVA | 1 235,52 € |
Triphasé ≤ 36 kVA | 1 293,12 € | |
Grande agglomération > 100 000 hab. | Monophasé ≤ 6 kVA | 1 317,60 € |
Triphasé ≤ 36 kVA | 1 389,60 € |
Ces prix s’appliquent pour des installations de production uniquement, sans consommation associée. En cas de projet global (nouvelle construction), les tarifs peuvent différer.
Si votre installation est déjà équipée d’un compteur Linky, vous bénéficiez d’un avantage supplémentaire : pas besoin d’ajouter de compteur de production pour la vente du surplus.
Dans le cas d’un ancien compteur, Enedis devra procéder à une adaptation, ce qui peut générer des frais supplémentaires (jusqu’à 958,80 € pour du monophasé, voire plus en triphasé) et un changement obligatoire du compteur dans certains cas.
Le Linky permet une mesure fine de l’électricité produite et consommée, ce qui facilite les démarches de facturation et d’équilibrage du réseau.
Heureusement, vous ne supportez pas l’intégralité des coûts. Enedis applique une réfaction tarifaire, couvrant 40 % du montant total des ouvrages propres, notamment pour :
Cette participation est financée par le TURPE, et s’applique automatiquement dans les cas prévus. Ainsi, un coût de raccordement estimé à 1 200 € peut être réduit à 720 € pour le producteur.
Les surcoûts liés à une opération différente de l’opération de référence (ORR) sont à la charge de celui qui la demande, qu’il s’agisse du gestionnaire ou du producteur.
Heureusement, Enedis prend en charge 40 % du montant total des ouvrages propres.
Lorsque des contraintes techniques sont identifiées (réseau saturé, poste HTA-BT distant, environnement contraint), Enedis peut proposer une opération de raccordement avec extension.
Selon la configuration, les coûts supplémentaires peuvent être :
Il est donc essentiel d’attendre le retour d’Enedis après étude pour connaître le chiffrage exact, basé sur les périmètres de facturation.
Les montants réels dépendent des travaux à réaliser et de la configuration réseau, et peuvent faire l’objet d’un devis personnalisé.
Avant même de demander le raccordement photovoltaïque d’Enedis, vous devez obtenir les autorisations d’urbanisme appropriées. Le type d’autorisation dépend de l’implantation des panneaux :=
Une fois le dossier déposé, la mairie vous délivre un récépissé de dépôt ou une autorisation explicite (ou implicite après un mois).
Selon que vous autoconsommez, injectez ou vendez la totalité de votre électricité, différents contrats encadrent l’accès au réseau :
Ces contrats garantissent une gestion claire des droits d’accès au réseau, de la sécurité de l’exploitation, et de la valorisation de l’électricité produite.
Pour mettre en service une installation photovoltaïque injectant sur le réseau, il faut dans certains cas obtenir une attestation de conformité délivrée par le Consuel (Comité national pour la sécurité des usagers de l’électricité).
Deux cas principaux :
Le certificat Consuel est souvent inclus dans le devis global de votre installateur. Il conditionne la mise en service officielle de l’installation.
Il est possible et souvent recommandé de mandater un professionnel pour réaliser tout ou partie des démarches :
L’État soutient l’installation de panneaux solaires en proposant une prime à l’autoconsommation, versée dès lors que vous vendez le surplus de votre production. Cette prime est versée en une fois pour les puissances ≤ 9 kWc, et en plusieurs fois pour les installations plus importantes.
En parallèle, vous pouvez bénéficier du dispositif d’obligation d’achat. Cela vous permet de vendre tout ou partie de votre électricité à un tarif fixe.
Ces tarifs sont révisés chaque trimestre mais gelés une fois le contrat signé, ce qui garantit une stabilité sur 20 ans.
En choisissant une installation ≤ 3 kWc, vous pouvez bénéficier d’un taux de TVA réduit pour les puissances supérieures. Cela s’applique :
Ce dispositif permet d’alléger significativement la facture finale, en complément des primes et de la réfaction du raccordement.
Dans ce cas, une autorisation ou un mandat de représentation doit être signée. Cela permet d’éviter les erreurs administratives et de fluidifier la mise en œuvre du projet.