Le tarif jaune faisait partie d’un ensemble de tarifs réglementés mis en place par EDF pour répondre aux divers besoins en électricité des entreprises françaises. Conçu spécifiquement pour les entreprises de taille moyenne, ce tarif concernait les entités dont la puissance compteur était comprise entre 42 kVA et 240 kVA.
Il s’inscrivait dans une logique de segmentation du marché de l’électricité, visant à adapter les offres aux spécificités de consommation de chaque catégorie de clients. À côté du tarif jaune, le tarif bleu ciblait les petits professionnels et particuliers avec une puissance souscrite inférieure à 36 kVA, tandis que le tarif vert s’adressait aux gros consommateurs, souvent industriels, avec des puissances supérieures à 250 kVA.
L’histoire du tarif jaune est étroitement liée aux évolutions législatives et réglementaires qui ont remodelé le marché de l’électricité en France. Mis en place dans un contexte de monopole d’EDF sur la fourniture d’électricité, ce tarif a été ajusté plusieurs fois au fil des décennies pour répondre aux changements technologiques et économiques.
Cependant, avec l’adoption de la loi NOME (Nouvelle Organisation du Marché de l’Électricité), en décembre 2010, une dynamique de libéralisation du marché a été enclenchée, préparant le terrain pour la disparition progressive des tarifs réglementés, dont le tarif jaune.
L’impact de la loi NOME sur le tarif jaune a été significatif, marquant le début de sa suppression effective au 1er janvier 2016. Cette loi visait à ouvrir le marché de l’énergie à la concurrence en mettant fin aux monopoles existants, en dissociant la production d’électricité de sa distribution, et en stimulant l’innovation et les investissements, notamment dans les énergies renouvelables.
En conséquence, les entreprises autrefois bénéficiaires du tarif jaune ont dû se tourner vers des offres de marché. Cette transition a non seulement encouragé la compétitivité mais a aussi posé de nouveaux défis pour les professionnels, désormais confrontés à une multitude d’options et de prix variant selon les fournisseurs et les conditions de marché.
Comme nous l’avons vu, le tarif jaune était une catégorie de tarif réglementé d’électricité proposée par EDF spécifiquement destinée aux moyennes entreprises. Ce tarif concernait les entités avec une puissance de compteur allant de 42 à 240 kVA, offrant ainsi une solution adaptée à des consommations électriques significatives sans atteindre les niveaux des très grandes industries.
Le fonctionnement du tarif jaune reposait sur une structure de prix qui incluait à la fois une partie fixe, basée sur la puissance souscrite en kVA, et une partie variable, dépendant de la consommation en kWh.
Les bénéficiaires typiques du tarif jaune étaient des entreprises ayant une consommation électrique intermédiaire, qui ne se qualifiaient ni pour le tarif bleu, réservé aux plus petits consommateurs, ni pour le tarif vert, destiné aux consommateurs de grande échelle. Ces entreprises pouvaient inclure de grandes boulangeries, des PME industrielles, ou encore des complexes de bureaux avec des besoins modérés en termes de puissance électrique.
Le tarif jaune promettait ainsi une meilleure stabilité des coûts et une meilleure prévisibilité budgétaire pour la planification financière de ces structures, souvent plus vulnérables aux fluctuations des prix de l’énergie.
Le tarif jaune s'adressait à des entreprises à la consommation intermédiaire comme les restaurants ou les bureaux.
Le tarif bleu était principalement destiné aux particuliers et aux petites entreprises avec une puissance compteur inférieure à 36 kVA, proposant des tarifs relativement simples et des options de base adaptées à des consommations faibles à modérées.
À l’opposé, le tarif vert s’adressait aux grandes industries et aux consommateurs très énergivores avec des puissances de compteur excédant 250 kVA, nécessitant des contrats plus complexes et souvent personnalisés pour répondre à des besoins énergétiques élevés.
Donc le tarif jaune proposait une option régulée pour les entreprises de taille moyenne, permettant une gestion énergétique efficace sans les complexités des grands contrats industriels.
La suppression du tarif jaune d’EDF en 2016 s’inscrit dans un contexte plus large de réformes réglementaires visant à ouvrir le marché de l’électricité à la concurrence au sein de l’Union Européenne.
Cette décision répondait à plusieurs objectifs clés :
De plus, elle visait à conformer les pratiques françaises aux directives européennes qui prônaient une séparation claire entre les activités de production, de transmission, et de distribution de l’énergie.
La loi NOME (Nouvelle Organisation du Marché de l’Électricité) a été un facteur déterminant, car elle exigeait la fin des tarifs réglementés pour les consommateurs ayant une puissance compteur supérieure à 36 kVA, poussant ainsi les entreprises vers les offres de marché.
Suite à la suppression du tarif jaune, une gamme variée d’alternatives de marché est devenue disponible pour les entreprises de taille moyenne. Ces offres varient considérablement en termes de structure de prix, d’options de tarification (comme les tarifs fixes ou indexés sur le marché), et de services supplémentaires tels que la gestion de l’énergie et le conseil.
Les fournisseurs alternatifs ont commencé à jouer un rôle plus important, proposant souvent des tarifs plus compétitifs que le fournisseur historique EDF. Cette diversité a permis à certaines entreprises de bénéficier de prix plus bas et de conditions plus adaptées à leurs besoins spécifiques. Mais cette diversité peut s’accompagner d’une lecture plus complexe du marché. D’où l’importance pour les professionnels de se faire assister par des acteurs experts de l’énergie énergie comme elmy pour naviguer efficacement dans ce nouveau paysage énergétique.
Depuis la suppression du tarif jaune, le marché de l’électricité pour les professionnels a évolué vers une structure plus segmentée, offrant diverses catégories tarifaires pour répondre à des besoins spécifiques. Ces nouvelles catégories sont principalement définies en fonction de la puissance souscrite et du type d’usage, remplaçant ainsi les anciens tarifs réglementés par une classification plus détaillée qui permet aux fournisseurs de proposer des solutions plus ciblées.
Dans le paysage actuel, diverses offres de marché peuvent se rapprocher de ce que proposait le tarif jaune en termes de structure de coûts et de stabilité. Beaucoup de fournisseurs alternatifs offrent des contrats avec des options de prix fixes ou indexés qui peuvent convenir aux profils de consommation similaires à ceux des anciens bénéficiaires du tarif jaune.
Ces offres sont souvent conçues pour offrir une prévisibilité des coûts, avec des tarifs qui restent constants sur la durée du contrat ou qui suivent les indices de prix du marché de l’énergie. De plus, certaines offres intègrent des services additionnels comme l’optimisation de la consommation ou des conseils en énergie, ajoutant ainsi de la valeur pour les entreprises cherchant à maîtriser leur budget énergétique.
Pour les entreprises cherchant à sélectionner une offre de marché adaptée à leurs besoins après la disparition du tarif jaune, plusieurs conseils peuvent être précieux :
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Après la suppression du tarif jaune, les entreprises ont dû faire face à de nouveaux défis dans la gestion de leur consommation d’énergie. L’absence de tarifs réglementés a introduit une variabilité des prix qui peut significativement affecter les budgets énergétiques. Dans ce contexte, la gestion énergétique est devenue un enjeu important pour les professionnels, nécessitant une approche proactive pour maîtriser les dépenses et optimiser l’utilisation de l’énergie.
Pour optimiser les coûts énergétiques dans un environnement post-tarif jaune, les entreprises peuvent adopter plusieurs stratégies efficaces :
La Commission de régulation de l’énergie (CRE) a un rôle majeur dans le paysage énergétique français, particulièrement dans le contexte de l’après-tarif jaune. En tant qu’autorité de régulation, la CRE assure que les prix de l’électricité sur le marché restent justes et compétitifs. Elle surveille les marchés pour prévenir les abus de position dominante et protéger les intérêts des consommateurs.
La CRE publie également des orientations et des informations qui aident les entreprises à comprendre les tendances du marché et à prendre des décisions éclairées concernant leurs contrats d’énergie. Son intervention est essentielle pour garantir une transition équitable et efficace vers les offres de marché, en veillant à ce que les nouveaux mécanismes de fixation des prix restent transparents et équitables pour tous les utilisateurs d’énergie.
Le débat sur le potentiel retour des tarifs réglementés, notamment pour les petites et moyennes entreprises, continue de susciter des discussions parmi les décideurs et les régulateurs. La suppression du tarif jaune ayant mis en lumière les défis liés à la volatilité des prix et à la complexité des offres de marché.
Toutefois, la faisabilité d’un retour à un système de tarifs réglementés implique de nombreux défis réglementaires et économiques, notamment la conformité avec les directives européennes qui encouragent la concurrence et la libéralisation des marchés.
Le cadre réglementaire européen pèse dans la définition des politiques énergétiques en France. Les directives de l’Union européenne visent à créer un marché de l’énergie intégré et concurrentiel à travers le continent, visant ainsi une baisse des prix, une augmentation de l’efficacité énergétique et un développement soutenu des sources d’énergie renouvelables.
Pour la France, cela signifie que toute modification des tarifs ou réintroduction de tarifs réglementés doit être soigneusement mesurée. Non seulement en termes d’impact domestique mais aussi de conformité avec les engagements européens. Cela comprend la gestion de la transition énergétique, tout en garantissant une concurrence équitable et un accès élargi aux diverses sources d’énergie.