DERMS : la solution pour piloter les ressources énergétiques

Piloter les ressources énergétiques distribuées n’a jamais été aussi stratégique. Avec un DERMS, les professionnels du secteur énergétique accèdent à une plateforme puissante pour optimiser, contrôler et fiabiliser leur réseau. Ce guide vous révèle tout ce qu’il faut savoir sur cette technologie clé.

Tout comprendre en 1 min

Le DERMS, ou système de gestion des ressources énergétiques distribuées, est une plateforme logicielle conçue pour optimiser, contrôler et intégrer les ressources énergétiques distribuées (solaire, éolien, stockage, véhicule électrique, etc.).

📌 4 points essentiels à retenir :

  1. Il gère la flexibilité, prévoit les charges et stabilise le réseau électrique en temps réel.
  2. Il s’interface avec des outils comme le SCADA, OMS, ou DMS, en intégrant les données de terrain.
  3. Il améliore la fiabilité, réduit les coûts et facilite l’intégration massive des énergies renouvelables.
  4. C’est une solution clé pour atteindre les objectifs de décarbonation et renforcer la résilience du réseau.

Qu’est-ce qu’un DERMS ?

Qu’est-ce qu’un DERMS ?

Définition opérationnelle du DERMS
Le DERMS, acronyme de Distributed Energy Resource Management System, est un système de gestion des ressources énergétiques distribuées. Il s’agit d’une plateforme logicielle dédiée principalement aux gestionnaires de réseaux de distribution (GRD). Sa mission : piloter, superviser et optimiser l’exploitation de ressources locales comme le solaire photovoltaïque, l’éolien, les batteries, ou encore les bornes de recharge pour véhicules électriques.

Différences et complémentarités avec les EMS
Contrairement aux EMS (Energy Management Systems), focalisés sur la gestion énergétique d’un site unique, le DERMS opère à l’échelle du réseau de distribution. Il oriente ses actions en fonction de la localisation précise des DER, en lien direct avec les contraintes réseau, comme la tension, la charge ou les congestions. Il se distingue ainsi d’un VPP (Virtual Power Plant), qui, lui, vise plutôt l’agrégation à des fins de participation aux marchés ou d’équilibrage global.

Focus sur la convergence IT/OT et l’architecture technique (SCADA, DMS, OMS…)
Un DERMS ne fonctionne jamais seul. Il s’intègre dans une architecture distribuée hybride, connectée à plusieurs couches d’infrastructure :

  • Le SCADA (Supervisory Control and Data Acquisition) pour la supervision temps réel,
  • Le DMS (Distribution Management System) pour la gestion intelligente de la distribution,
  • L’OMS (Outage Management System) pour anticiper ou résoudre les pannes.

La convergence des technologies de l’information (IT) et des technologies opérationnelles (OT) est un enjeu fondamental pour permettre une gestion fluide et coordonnée de tous les actifs énergétiques. L’objectif : agir localement tout en respectant les exigences globales du système.

Comment fonctionne un DERMS ?

Pilotage décentralisé et centralisé

Les DERMS modernes reposent sur une architecture hybride. D’un côté, un pilotage centralisé depuis une plateforme logicielle centrale. De l’autre, une intelligence locale embarquée au sein des sous-stations ou postes secondaires. Ce fonctionnement permet de coordonner en cascade les actions, de la stratégie globale à l’exécution très locale.

Collecte et traitement des données

Un DERMS collecte des flux massifs de données temps réel : production solaire, consommation instantanée, état de charge des batteries, signaux de congestion ou de tarif dynamique. Ces données sont ensuite croisées avec des modèles de prévision (météo, charge, production PV/EV) pour optimiser le plan de fonctionnement des DER sur 24h.

Coordination avec les systèmes de réseau et d’agrégation

Le DERMS joue un rôle d’orchestrateur entre différents sous-systèmes :

  • Il envoie des ordres de dispatch aux ressources locales,
  • Il reçoit des feedbacks d’état pour ajuster les consignes,
  • Il intègre les règles du réseau et les signaux des marchés.

Il peut, par exemple, éviter des surtensions en modulant les injections d’un parc éolien ou lisser une pointe de consommation en déchargeant une batterie selon un algorithme d’optimisation. Dans ce cadre, il agit comme le cerveau temps réel d’un réseau énergétique actif.

Les bénéfices stratégiques des DERMS

Un outil indispensable pour les gestionnaires de réseau

Visibilité, contrôle, orchestration
Dans un contexte énergétique de plus en plus complexe, les gestionnaires de réseau doivent intégrer, suivre et piloter une multitude de ressources locales. Les DERMS leur permettent d’obtenir une vision unifiée des flux d’énergie en temps réel, tout en coordonnant intelligemment la réponse des actifs énergétiques distribués.

Grâce aux DERMS, les services publics peuvent contrôler finement la tension, la fréquence, la charge et éviter les déséquilibres. L’approche multi-niveaux, du poste source à l’équipement terminal, permet une gestion granulaire de la flexibilité, avec des consignes ajustées dynamiquement selon les conditions réseau.

Icon svg

Les DERMS permettent aux gestionnaires de réseau d’obtenir une vision unifiée des flux d’énergie en temps réel, tout en coordonnant intelligemment la réponse des actifs énergétiques distribués. Icon svg

Réponse en temps réel aux événements réseau
Un des avantages décisifs du DERMS est sa capacité à réagir en quelques secondes face à un aléa : montée subite de la demande, panne d’un actif, congestion locale. Le système évalue alors les marges de flexibilité disponibles (batteries, effacement, V2G) et déploie instantanément les ressources nécessaires pour maintenir la stabilité du réseau.

Cette approche proactive, possible grâce à l’intelligence distribuée et à l’optimisation algorithmique, rend le réseau plus résilient face aux imprévus.

🚗 Le saviez vous ?

Le V2G (Vehicle-to-Grid) transforme les véhicules électriques en unités de stockage mobiles. Lorsqu’ils ne roulent pas, ils peuvent réinjecter l’énergie stockée dans leur batterie dans le réseau, soutenant les pics de consommation et favorisant l’intégration des énergies renouvelables.

Prévision de la charge et gestion des congestions
Les DERMS s’appuient sur des modèles prédictifs avancés pour anticiper les courbes de charge, les pointes de consommation ou les pics de production renouvelable. Cela permet d’ajuster la stratégie d’activation des ressources et de prévenir les congestions ou les pertes techniques.

Dans des scénarios où la production solaire est élevée mais la consommation faible (comme en milieu d’après-midi), un DERMS peut par exemple :

  • Recharger des batteries,
  • Réduire localement la production,
  • Envoyer de l’énergie vers des zones sous-alimentées.

Un levier d’optimisation opérationnelle des investissements

Réduction des investissements lourds sur l’infrastructure
Le déploiement d’un DERMS permet aux gestionnaires de réseau de repousser ou d’éviter certains investissements structurels coûteux. En optimisant l’utilisation locale des ressources existantes, le DERMS allège la pression sur les postes sources, les lignes de distribution et les transformateurs, évitant ainsi des renforcements d’infrastructure prématurés.

Cette capacité à utiliser la flexibilité disponible en réponse à une demande croissante, sans déployer de nouvelles capacités physiques, constitue un levier d’économie budgétaire majeur pour les services publics.

Priorisation de la flexibilité énergétique locale
Plutôt que de dimensionner le réseau pour des pics rarement atteints, un DERMS permet de mobiliser les ressources énergétiques distribuées au moment le plus opportun. Il priorise les actions à l’échelle locale, modulation de charge, stockage, production et libère le réseau principal de contraintes excessives.

Les principaux avantages opérationnels observés sont :

  • Une réduction mesurable des congestions sur les réseaux secondaires
  • Un allègement des investissements liés au renforcement d’infrastructure
  • Une meilleure gestion des actifs de production, alignée sur la demande réelle

En pilotant finement la flexibilité locale, les DERMS rendent le système plus agile, plus adaptable, et mieux dimensionné aux usages réels.

Un vecteur de fiabilité, de performance et d’économie énergétique

Réduction des pertes, fiabilisation du réseau
Les réseaux traditionnels souffrent souvent de pertes techniques liées à la distance entre les points de production et de consommation. En maximisant l’usage des DER proches de la demande, le DERMS réduit ces pertes, ce qui améliore le rendement global du système.

De plus, en ajustant localement les tensions, les puissances actives et réactives, il contribue à la stabilité et à la sécurité du réseau, même en présence d’énergies renouvelables intermittentes.

Amélioration de l’efficacité énergétique et des performances économiques
Un DERMS bien configuré permet de réduire les coûts opérationnels (OPEX) liés à la maintenance, à l’équilibrage et à la gestion des pics de consommation. Il facilite aussi l’intégration tarifaire dynamique et la participation à des marchés flexibles, générant ainsi des revenus complémentaires.

Applications concrètes des DERMS sur le terrain

Cas d’usage pour les entreprises de services publics

Pilotage d’un parc mixte : solaire, éolien, batteries
Les services publics exploitant des ressources variées doivent gérer la variabilité des énergies renouvelables. Le DERMS s’impose ici comme outil central de coordination. Il surveille la production, détecte les anomalies, et ajuste les consignes d’injection ou de stockage.

En cas d’excès de production solaire à la mi-journée, il peut par exemple limiter l’injection ou activer le stockage. Lorsque l’éolien se renforce la nuit, il équilibre la charge en s’appuyant sur les batteries ou les flexibilités disponibles. Ainsi, le système maintient la qualité de service, tout en maximisant l’usage des énergies locales.

Réponse à la demande et délestage intelligent
Le DERMS joue également un rôle clé dans les stratégies d’effacement. Lorsqu’un pic de consommation est prévu, il anticipe et mobilise les actifs disponibles pour soulager le réseau. La modulation de certaines charges industrielles ou la recharge décalée de véhicules électriques permettent d’éviter les dépassements critiques, sans affecter les usages essentiels.

Cette capacité à répondre à la demande en temps réel constitue un levier de performance opérationnelle et un atout économique, en limitant le recours à l’énergie de pointe.

Programmation horaire et dispatch 24h
En intégrant des modèles de prévision, le DERMS établit un planning d’activation glissant sur 24 heures. Chaque DER reçoit des consignes ajustées toutes les 30 minutes, selon l’évolution de la charge, de la météo ou des besoins réseau.

Cette programmation dynamique assure :

  • Une stabilité accrue sur les lignes sensibles,
  • Une meilleure anticipation des variations de tension,
  • Une réactivité face aux imprévus.

Déploiement dans des environnements complexes

Grands campus, zones industrielles, microréseaux
Les environnements multi-bâtiments avec production locale représentent un terrain d’application idéal pour les DERMS. Sur un campus universitaire ou dans une zone industrielle, il permet d’optimiser la consommation locale, de prioriser les usages, et d’échanger efficacement avec le gestionnaire de réseau.

Un DERMS bien configuré peut différencier les sources disponibles, affecter les usages en fonction de leur criticité et garantir une résilience énergétique accrue.

Les environnements de consommation complexes comme les sites industriels sont un terrain d'application idéal pour les DERMS.

Coordination multi-actifs et gestion fine des flux
Dans ces contextes complexes, le DERMS fournit une supervision unifiée des actifs : photovoltaïque, éolien, stockage, bornes de recharge. Il centralise les données, détecte les inefficacités, et ajuste les flux en fonction des priorités définies.

Par exemple, il peut reporter la recharge des véhicules à un créneau plus favorable ou optimiser l’autoconsommation d’un bâtiment spécifique en fonction de la météo ou de la demande attendue. Cette coordination fine améliore la performance énergétique sans multiplier les interventions humaines.

Comparaison DERMS vs VPP : quelles différences ?

Objectifs, portée et logique d’agrégation

DERMS : pilotage localisé, réseau de distribution
Le DERMS est conçu pour gérer la flexibilité énergétique au niveau du réseau de distribution. Il opère dans une logique fortement localisée, prenant en compte la topologie du réseau, les contraintes physiques (tension, capacité de ligne), et la localisation des ressources.

Il permet notamment :

  • La gestion de la tension sur des tronçons spécifiques,
  • L’optimisation des flux d’énergie entre les postes secondaires,
  • Le maintien de la stabilité locale en fonction des capacités disponibles.

Cette approche ciblée est essentielle pour garantir la fiabilité d’un réseau alimenté par des DER nombreux, intermittents et parfois imprévisibles.

VPP : trading, réponse à la demande à large échelle

À l’inverse, une centrale électrique virtuelle (Virtual Power Plant) agrège des ressources réparties dans un objectif de participation aux marchés de l’énergie. Elle se concentre moins sur la localisation des actifs et plus sur leur performance globale. Son rôle est de fournir de l’énergie ou de la capacité à la demande, en s’appuyant sur un portefeuille diversifié.

Les VPP sont particulièrement utilisées pour :

  • Participer à des appels d’offres de réserve,
  • Réaliser des arbitrages sur les marchés de gros,
  • Fournir, aux États-Unis, des services d’équilibrage à des zones ISO ou RTO.

Leur logique d’agrégation est donc économique et centralisée, là où le DERMS privilégie une gestion technique et localisée.

🌍 C’est quoi une zone ISO ou RTO ?

Les zones ISO (Independent System Operator) et RTO (Regional Transmission Organization) désignent des entités américaines qui gèrent la stabilité et l’équilibre du réseau électrique dans de grandes régions. Elles assurent la coordination, l’optimisation des flux et l’équilibre offre/demande entre producteurs et consommateurs.

Complémentarité et intégration possible

Quand et comment combiner les deux systèmes
Il n’est pas rare de voir un DERMS et un VPP coexister. Par exemple, un DERMS peut assurer la gestion opérationnelle des actifs localisés, tandis qu’un VPP agrège ces mêmes ressources pour participer aux marchés.

Cette combinaison permet de :

  • Maximiser les revenus grâce aux marchés,
  • Garantir une exploitation sûre et optimisée sur le réseau,
  • Répartir intelligemment les ordres entre contrainte locale et opportunité de marché.

Le DERMS peut donc jouer le rôle de gestionnaire technique, tandis que le VPP agit en tant qu’interface économique.

Enjeux de l’interopérabilité et des protocoles
Cette complémentarité suppose une interopérabilité fluide entre les deux systèmes. Les plateformes doivent pouvoir échanger des données, partager des consignes et respecter les priorités respectives : contraintes réseau pour le DERMS, opportunités économiques pour le VPP.

L’usage de protocoles ouverts, standards, et interconnectés devient ici un prérequis, tout comme la capacité à coordonner les signaux de commande pour éviter les conflits (ex. activation simultanée contradictoire).

Tableau comparatif : DERMS vs VPP

Critère DERMS VPP (Virtual Power Plant)
Finalité principale Optimisation locale du réseau de distribution Participation aux marchés énergétiques
Zone d’action Localisée (nœuds spécifiques du réseau) Régionale ou nationale
Type de gestion Technique et opérationnelle Économique et commerciale
Sensibilité à la localisation Forte (tension, charge, capacité locale) Faible (performance globale agrégée)
Services rendus Gestion de la tension, de la charge, stabilité Réserve, arbitrage, effacement, trading
Interopérabilité requise Élevée (intégration IT/OT, SCADA, OMS) Élevée (interopérabilité marché, API)
Complémentarité possible Oui, en tant que gestionnaire réseau Oui, en tant qu’agrégateur et opérateur marché

Les défis à surmonter pour une gestion efficace avec les DERMS

Complexité technique et interopérabilité

Hétérogénéité des protocoles et des systèmes propriétaires
L’un des principaux obstacles au déploiement massif des DERMS est la multiplicité des protocoles, des architectures logicielles et des interfaces propriétaires. Chaque fournisseur de DER ou de solution de supervision développe ses propres standards, rendant l’interconnexion difficile.

Pour que le DERMS fonctionne efficacement, il doit pouvoir dialoguer avec tous les équipements du réseau, indépendamment de leur fabricant. Cela suppose une interopérabilité native ou des capacités d’adaptation via des interfaces ouvertes (comme IEC 61850). C’est un enjeu majeur pour les opérateurs souhaitant intégrer progressivement de nouveaux actifs.

Nécessité d’un logiciel indépendant et modulaire
Un DERMS efficace doit être agnostique du matériel, capable de centraliser l’information provenant de différentes technologies. Les exemples les plus avancés, comme la plateforme zenon déployée en Corée, montrent l’intérêt d’un système indépendant, modulaire, capable d’orchestrer à distance plusieurs sources d’énergie.

Un tel outil permet :

  • Une supervision centralisée malgré la diversité des sites,
  • Une adaptation plus rapide aux évolutions technologiques,
  • Une réduction des coûts de maintenance logicielle à long terme.

Cybersécurité et gouvernance des données

Protection des infrastructures critiques
L’ouverture du réseau à des milliers d’actifs connectés augmente la surface d’exposition aux cyberattaques. Les DERMS, en tant que passerelle entre le réseau opérationnel et les ressources externes, doivent respecter les normes de cybersécurité les plus exigeantes.

Cela implique l’implémentation de :

  • Protocoles de chiffrement renforcés,
  • Authentification forte des équipements,
  • Supervision des accès en temps réel.

Les attaques sur les réseaux électriques ne sont plus hypothétiques. C’est pourquoi la sécurité dès la conception du DERMS est une priorité absolue.

Collecte, nettoyage et gestion des données distribuées
La valeur du DERMS repose en grande partie sur sa capacité à traiter de grandes quantités de données, souvent issues de sources hétérogènes et dispersées. Ces données doivent être :

  • Fiables (nettoyées et validées),
  • Accessibles en temps réel,
  • Exploitables pour l’optimisation algorithmique.

Sans une gouvernance rigoureuse, les données peuvent devenir un facteur de risque plutôt qu’un levier de performance. Cela passe par la mise en place de référentiels unifiés, de structures de données communes, et d’une collaboration étroite entre les équipes IT et opérationnelles.

Le rôle clé des DERMS dans la transition énergétique

Accélérer la décarbonation et intégrer les énergies renouvelables

Optimisation de la production intermittente
L’intégration massive des énergies renouvelables (éolien, solaire, biomasse) impose une gestion dynamique de l’intermittence. Contrairement aux centrales classiques, ces sources produisent en fonction de la météo et non de la demande. C’est ici que les DERMS jouent un rôle stratégique.

Ils permettent :

  • La prévision fine de la production renouvelable grâce à l’analyse de données météorologiques et historiques,
  • L’équilibrage temps réel entre l’offre et la demande,
  • La priorisation automatique de la consommation locale de l’énergie verte produite.

Ce pilotage automatisé permet non seulement d’éviter le gaspillage d’énergie propre, mais aussi de soulager le réseau central, souvent mal dimensionné pour gérer ces apports dispersés.

Stockage, V2G, flexibilité pilotée
Les DERMS ne se limitent pas à la gestion passive : ils orchestrent la flexibilité active des ressources. Cela inclut notamment :

  • Le stockage d’énergie pour décaler la consommation dans le temps,
  • Les solutions V2G (Vehicle-to-Grid), où les véhicules électriques deviennent des réservoirs d’énergie pilotables,
  • Le pilotage automatisé des consommations industrielles, capable d’adapter la charge selon les signaux du réseau.

En optimisant ces leviers, les DERMS réduisent la dépendance aux énergies fossiles et contribuent à rendre la transition énergétique viable à grande échelle.

Construire un réseau intelligent et durable

Objectifs zéro émission, stratégie de neutralité carbone
L’électrification des usages, combinée aux engagements climatiques, pousse les entreprises à repenser leurs infrastructures énergétiques. Pour les professionnels, le DERMS devient un outil central de la stratégie climat.

Il permet de :

  • Maximiser l’autoconsommation d’énergie bas carbone,
  • Réduire l’empreinte CO₂ par site,
  • Documenter les efforts de décarbonation de façon vérifiable, via la traçabilité des flux énergétiques.

Les DERMS s’imposent donc comme des accélérateurs d’objectifs net zero, à l’échelle d’un site industriel, d’un campus ou d’un portefeuille d’actifs.

Pilotage prédictif, IA, machine learning et orchestration avancée
Grâce à l’intelligence artificielle et au machine learning, les DERMS gagnent en proactivité. Ils n’attendent plus forcément les alertes : ils peuvent anticiper les déséquilibres, les pics de consommation, ou les baisses de production renouvelable.

Leur puissance de calcul permet de :

  • Générer des prévisions ajustées en temps réel,
  • Adapter les consignes aux priorités énergétiques locales,
  • Orchestrer dynamiquement les ressources pour préserver l’équilibre du réseau.

Ce fonctionnement intelligent transforme le rôle du gestionnaire de réseau : d’opérateur réactif, il devient chef d’orchestre d’un écosystème énergétique distribué et décarboné.