Le gaz vert, ou biométhane, est une énergie renouvelable produite à partir de déchets organiques.
Fermentés sans oxygène, ces déchets génèrent un gaz épuré et injecté dans le réseau de distribution. Cette énergie 100 % locale offre une alternative propre au gaz fossile.
📌 4 raisons de choisir le gaz vert :
Le gaz vert est une énergie renouvelable produite à partir de la décomposition de matières organiques. Ce phénomène, observable naturellement dans les marais ou les décharges, est ici reproduit de façon contrôlée afin de produire une énergie utilisable pour le chauffage, la cuisson ou même les transports.
Issu principalement de déchets agricoles, alimentaires ou ménagers, ce gaz est obtenu grâce à un procédé nommé méthanisation, qui transforme les déchets en biogaz. Une fois épuré, ce biogaz devient du biométhane, totalement compatible avec les réseaux de gaz existants.
Ce gaz renouvelable est produit localement, ce qui en fait un levier de transition énergétique et un outil concret pour renforcer l’autonomie énergétique.
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Ces termes sont souvent utilisés de manière interchangeable, mais ils désignent des réalités légèrement différentes.
Le gaz vert est principalement composé de méthane. Il contient également d’autres éléments comme le dioxyde de carbone, l’hydrogène sulfuré ou encore de la vapeur d’eau.
Avant son injection dans le réseau, ce gaz subit une épuration rigoureuse visant à retirer les éléments instables ou toxiques. Ce processus permet de lui conférer une qualité proche de celle du gaz naturel d’origine fossile.
Le gaz naturel est une énergie fossile extraite des sous-sols. Sa combustion émet d’importantes quantités de CO₂, ce qui en fait une source d’énergie fortement émettrice.
Le gaz vert, en revanche, provient de sources organiques renouvelables. Son bilan carbone est bien plus favorable, notamment parce que le carbone relâché lors de sa combustion a été capté récemment par les plantes et les déchets utilisés.
Quant au gaz compensé carbone, il s’agit de gaz fossile dont l’impact climatique est financièrement compensé par le soutien à des projets environnementaux (reforestation, efficacité énergétique, etc.). Cela ne réduit pas directement les émissions, contrairement au gaz vert qui les évite réellement dès sa production.
La méthanisation est le cœur de la production de gaz vert. Ce processus repose sur la fermentation de matières organiques en l’absence d’oxygène, dans des installations appelées méthaniseurs. Ces matières peuvent provenir de sources variées :
Fonctionnement de la fermentation anaérobie
En l’absence totale d’oxygène, des bactéries dégradent les déchets organiques et libèrent un mélange gazeux : le biogaz. Celui-ci contient principalement du méthane et du dioxyde de carbone. Ce phénomène naturel, appelé fermentation anaérobie, est similaire à celui qui se produit dans un marais ou dans l’appareil digestif des ruminants.
Rôle des méthaniseurs et sources organiques
Les méthaniseurs sont modifiés pour reproduire ce phénomène à grande échelle. Ils permettent une valorisation optimale de déchets souvent considérés comme inutiles. L’agriculture, l’industrie agroalimentaire et la restauration collective figurent parmi les principaux fournisseurs de matière première pour ces installations.
Si la méthanisation reste aujourd’hui la filière dominante, d’autres procédés innovants émergent pour produire du gaz vert.
La pyrogazéification
Ce procédé thermochimique transforme la biomasse sèche (bois, paille, déchets ligneux) en gaz de synthèse. Après épuration, ce gaz devient un gaz vert injectable dans les réseaux. Cette technologie ouvre de nouvelles perspectives, notamment pour exploiter des ressources lignocellulosiques non utilisées par la méthanisation.
Le power-to-gas
Le power-to-gas repose sur l’électrolyse de l’eau à partir d’électricité renouvelable pour produire de l’hydrogène, qui est ensuite combiné à du CO₂ pour générer du méthane. Ce procédé permet notamment de stocker l’électricité verte excédentaire sous forme de gaz, qui pourra ensuite être réutilisé dans le réseau.
Les ressources lignocellulosiques sont des matières végétales riches en fibres, principalement composées de cellulose, hémicellulose et lignine.
Elles constituent la partie structurelle des plantes : tiges, feuilles, bois, coques, etc.
Composition :
Une fois le biogaz produit, il est épuré pour obtenir du biométhane. Ce gaz pur, aux propriétés très proches du gaz naturel, peut alors être injecté dans le réseau de distribution. Cette compatibilité totale avec les infrastructures existantes facilite la diffusion du gaz vert sans modification du matériel des consommateurs.
Le gaz vert est une énergie locale, produite à partir de ressources disponibles sur le territoire : déchets ménagers, agricoles, industriels. En s’appuyant sur cette production, la France peut réduire sa dépendance aux énergies fossiles importées et gagner en souveraineté énergétique.
La production de gaz vert est souvent implantée en milieu rural, au plus près des ressources organiques. Cela permet de :
La filière contribue également à renforcer les liens entre territoires, collectivités et acteurs économiques, dans une logique de résilience énergétique locale. C’est une filière porteuse d’emploi et d’économie circulaire.
Le gaz vert est un gaz bas carbone, car il ne libère dans l’atmosphère que le carbone préalablement capté par les plantes dont il est issu. Contrairement au gaz naturel, il n’ajoute pas de CO₂ fossile au cycle du carbone. Ce gaz permet donc une réduction importante des émissions de gaz à effet de serre.
Par ailleurs, son utilisation permet de limiter le recours aux énergies fossiles, responsables d’une large part du dérèglement climatique.
Le gaz vert transforme nos déchets en ressource. Les biodéchets ménagers, les résidus agricoles, les restes alimentaires ou les boues d’épuration, habituellement considérés comme des nuisances, deviennent utiles à la production d’énergie.
Cette valorisation permet également de réduire les volumes de déchets envoyés en incinération ou en stockage, contribuant ainsi à une gestion plus durable de nos ressources.
Le processus de méthanisation produit un résidu solide appelé digestat. Ce sous-produit riche en nutriments peut être utilisé comme engrais organique, remplaçant les engrais minéraux issus de l’industrie chimique.
Ce double bénéfice, production d’énergie et création d’un fertilisant, fait du gaz vert une solution circulaire, favorable à une agriculture plus durable et moins dépendante des intrants fossiles.
Issu de la méthanisation, le digestat peut servir d'engrais organique pour les agriculteurs.
Le gaz vert est généralement produit à partir de ressources locales et renouvelables. Sa traçabilité est claire, son cycle de production est court, et ses bénéfices sont redistribués directement dans les territoires.
Ce caractère local permet aussi de mieux maîtriser les coûts, de renforcer la résilience énergétique des communes et de diversifier le mix énergétique national.
Passer au gaz vert ne nécessite aucune modification technique. Les équipements domestiques (chaudières, chauffe-eau, gazinières) sont déjà compatibles avec le biométhane injecté dans le réseau. Lors d’une visite d’entretien, un professionnel peut confirmer cette compatibilité et apposer une étiquette dédiée.
Le changement se fait principalement au niveau de l’offre souscrite : en choisissant une formule incluant une part de gaz vert, vous contribuez activement à la transition énergétique, sans changer vos habitudes de consommation.
Le biométhane, une fois injecté dans le réseau de gaz, est parfaitement miscible avec le gaz naturel. Cela signifie qu’il peut être utilisé sans aucune modification des équipements existants : chaudières, chauffe-eau, cuisinières fonctionnent exactement de la même façon avec du gaz vert.
Cette compatibilité technique permet aux particuliers de passer au gaz vert sans travaux, tout en conservant le même niveau de confort énergétique.
Le gaz vert trouve également des applications dans les transports, sous forme de BioGNV (gaz naturel pour véhicule issu de biométhane). Ce carburant renouvelable peut alimenter bus, camions, véhicules utilitaires ou flottes professionnelles.
Le principal avantage : une réduction des émissions de CO₂ jusqu’à 80 % par rapport au diesel, tout en contribuant à une mobilité plus propre et produite localement.
En plus de produire de l’énergie, la méthanisation génère un résidu : le digestat. Ce produit, riche en azote, phosphore et potassium, est utilisé comme engrais naturel par les agriculteurs.
Il permet de réduire l’usage d’engrais chimiques, souvent coûteux et polluants, et de boucler la boucle de l’économie circulaire : les déchets deviennent de l’énergie, puis un fertilisant, au bénéfice des terres locales.
Longtemps considéré comme plus coûteux, le gaz vert devient de plus en plus accessible. La baisse des coûts de production, la montée en puissance des unités locales et le soutien des pouvoirs publics permettent d’en réduire progressivement le prix pour les consommateurs.
À consommation équivalente, la différence de tarif entre une offre classique et une offre partiellement ou totalement verte tend à diminuer, rendant le choix du gaz vert économiquement envisageable.
L’émergence de procédés comme la pyrogazéification ou le power-to-gas permet d’envisager une réduction durable des prix, grâce à une diversification des sources de production.
Ces technologies, bien que récentes, bénéficient d’investissements croissants et visent à accroître la production de gaz renouvelable à moindre coût. Leur essor devrait permettre, à moyen terme, de stabiliser voire faire baisser les tarifs.
Le gaz vert présente plusieurs avantages économiques indirects :
Malgré la hausse globale du prix du gaz, cette énergie reste compétitive face à l’électricité, surtout dans un usage domestique comme le chauffage ou l’eau chaude sanitaire.
Grâce à sa flexibilité, sa provenance locale et ses bénéfices environnementaux, le gaz vert se positionne comme un investissement d’avenir. Il permet de maîtriser sa consommation, de préserver son confort et de contribuer à un modèle énergétique plus durable.