En moyenne, un téléviseur consomme 163 kWh par an.
L’ADEME distingue la consommation du téléviseur principal de la consommation du téléviseur secondaire. Est considéré comme téléviseur principal l’appareil qui a la durée de fonctionnement annuel la plus élevée pour un logement dédié. Les téléviseurs secondaires sont donc les autres appareils de ce foyer. Ainsi, la consommation des téléviseurs principaux est en moyenne de 187 kWh / an, tandis que les téléviseurs secondaires ont une consommation moyenne de 58 kWh / an.
Lorsqu’on parle de téléviseurs, on distingue plusieurs technologies : les écrans LCD (par tube fluorescent et par LED), les écrans plasma et les écrans à tube cathodique.
La consommation d’un téléviseur à écran LCD
Utilisés depuis les années 2000, les écrans à cristaux liquides (ou LCD pour Liquid Crystal Display) filtrent la lumière pour afficher les images. Ce sont des tubes fluorescents qui permettent le rétroéclairage. La consommation d’un téléviseur LCD à tube est en moyenne de 230 kWh pour un poste principal et de 77 kWh pour un poste secondaire.
En 2008, une autre technologie LCD est apparue sur le marché. Des LED, c’est-à-dire des diodes électroluminescentes, recouvrent l’arrière ou les côtés de la dalle pour assurer le rétroéclairage. La consommation d’un téléviseur LCD LED est en moyenne de 147 kWh pour un poste principal et de 48 kWh pour un poste secondaire.
La consommation d’un téléviseur à écran plasma
Les téléviseurs à écran plasma n’ont pas besoin de rétroéclairage. Chaque pixel contient un gaz (un mélange d’argon et de xénon) et est connecté à deux électrodes. En changeant la tension appliquée à ces électrodes, on change la variété de l’intensité du rayonnement lumineux, converti en lumière visible. La consommation d’un téléviseur plasma est en moyenne de 848 kWh pour un poste principal et de 49 kWh pour un poste secondaire.
La consommation d’un téléviseur à tube cathodique
C’était la seule technologique disponible sur le marché jusque dans les années 2000. Le principe ? On chauffe un filament qui permet de créer un champ électrique à même d’accélérer les électrons, qui créent de la lumière en venant frapper une couche fluorescente appliquée sur l’écran. La consommation d’un téléviseur plasma est en moyenne de 141 kWh pour un poste principal.
Des chiffres à nuancer
Notons que l’étude de l’ADEME présente parfois des très grandes différences de consommation d’une technologie à l’autre. Il convient en effet de préciser que l’ensemble des 114 téléviseurs mesurés, seuls 2 présentent une technologie à tube cathodique et 3 présentent une technologie plasma. Des chiffres forcément trop peu représentatifs pour établir une consommation moyenne vraiment probante.
Selon le baromètre Environnement Camme-Insee de 2016, 66% des Français n’éteignent pas systématiquement la veille de leur téléviseur.
La consommation d’un téléviseur en veille s’élève à 8,6 kWh par an en moyenne selon le rapport de l’ADEME « Panel Usages Électrodomestiques » de mars 2021. Des consommations qui peuvent aller de 0 à 64 kWh / an selon les téléviseurs testés.
Vous souhaitez savoir comment mesurer la consommation du téléviseur ? Pas de panique, c’est assez facile ! Il vous faut d’abord la puissance du téléviseur en watts (W), qui se trouve habituellement sur son étiquette. Puis, déterminez combien d’heures par jour vous l’utilisez et pendant combien de jours dans l’année.
Appliquez cette formule :
(puissance en W x heures d’utilisation quotidienne x jours par an) / 1000.
Prenons un exemple : si votre téléviseur a une puissance de 55 W et que vous l’utilisez 8 heures chaque jour, toute l’année, cela donne :
(55 x 8 x 365) / 1000 = 160,6 kWh annuellement.
N’oubliez pas que les détails techniques des téléviseurs montrent souvent la puissance maximale. Or, la consommation peut varier. Il est donc préférable de se baser sur la puissance moyenne de l’appareil.
Pour calculer le coût annuel de votre téléviseur, vous devez connaître sa consommation annuelle en kWh et le prix du kWh fixé par votre fournisseur d’énergie. Après avoir estimé la consommation annuelle de votre téléviseur en kWh (comme expliqué précédemment), multipliez cette valeur par le prix du kWh.
Illustrons cela. Imaginons que votre téléviseur utilise en moyenne 55 kWh par an et que l’électricité coûte 0,2276 € le kWh (basé sur un tarif réglementé EDF en option tarifaire de base). Dans ce cas, votre téléviseur vous reviendrait à environ 12,52 € par an (55 x 0,2276).
Il est bon de noter que le coût du kWh dépend de plusieurs facteurs comme la puissance souscrite, votre fournisseur ou le mode de tarification (tarif de base ou heures pleines/heures creuses). En consultant votre facture ou votre espace client en ligne, vous aurez une idée précise du tarif que vous payez, vous permettant ainsi d’ajuster au mieux votre utilisation
Pour avoir un regard exhaustif sur la consommation du téléviseur, il est également important de considérer la consommation des équipements annexes qui complètent bien souvent le poste multimédia d’un foyer. Voici donc, toujours selon l’ADEME, la consommations moyenne de ces appareils et leur nombre analysé :
La consommation du téléviseur n’est pas un détail. Si vous êtes attaché à votre facture d’électricité (et à la planète !), alors tournez-vous vers des technologies récentes comme le LCD LED. Comparé aux écrans plasma, plus anciens, cette technologie peut réduire considérablement votre consommation en kWh.
La technologie OLED, non représentée dans le panel de l’ADEME de 2021, s’est distinguée ces dernières années, aussi bien par sa qualité d’affichage que par son côté peu énergivore. Sans besoin de rétroéclairage, chaque pixel produit sa propre lumière. Résultat ? Des noirs profonds, une luminosité saisissante et une clarté même pour les images en mouvement. Et le tout en consommant généralement moins qu’un écran de même taille d’une autre technologie. Sur la même lancée que l’OLED, la technologie Micro-LED produit également sa propre lumière. C’est la star montante des écrans haute définition, mais pâtit pour le moment d’un coût exorbitant.
La consommation d’un téléviseur est intrinsèquement liée à sa taille. En effet, outre le critère de la technologie intégrée et sa taille, c’est bien souvent la taille qui peut parfois peser lourd sur notre facture d’électricité. Un écran plus grand requiert naturellement plus d’énergie. Selon l’ADEME, la consommation d’un téléviseur d’une diagonale de 160cm sera équivalente à celle de trois ou quatre petits modèles de 80 cm.
Et si deux écrans, l’un grand et l’autre petit, affichent une résolution « Ultra HD », ils disposeront du même nombre de pixels. Cela signifie que les pixels du grand écran seront plus grands, nécessitant ainsi une distance d’observation plus grande pour une expérience visuelle optimale. Dans ce contexte, il est essentiel de bien évaluer l’espace de votre pièce et la distance entre le canapé et le téléviseur. Opter pour un écran géant dans un petit salon n’est peut-être pas la meilleure idée, non seulement en termes de confort visuel mais aussi de consommation d’énergie.
La consommation d’un téléviseur d’une diagonale de 160 cm sera équivalente à celle de trois ou quatre petits modèles de 80 cm.
Pour veiller à l’impact environnemental de son futur téléviseur, des labels sont là pour vous guider dans notre choix. Pour un achat à la fois éclairé et respectueux de la planète, il convient de prêter attention à ces précieux sésames.
L’Ecolabel européen : un gage d’excellence
L’Ecolabel européen se positionne comme un incontournable dans l’univers des écolabels. Sa création vise à encourager des produits et services minimisant leur impact environnemental. Mais quelles en sont les caractéristiques majeures ?
EPEAT : L’écolabel tourné vers l’électronique
Le label EPEAT s’intéresse spécifiquement aux appareils électroniques. Piloté par le Green Electronics Council, il repose sur 3 niveaux de certification : Bronze, Silver et Gold. Vous l’aurez deviné, plus le niveau est élevé, plus les critères écologiques et sociaux respectés sont nombreux.
Bien que les entreprises se déclarent elles-mêmes, des contrôles par des experts indépendants sont réalisés, garantissant l’authenticité des informations fournies.
Avez-vous déjà remarqué ces autocollants colorés avec des lettres de A à G sur les appareils électriques que vous achetez ? Conçue par l’Union européenne, ces étiquettes énergie nous renseignent sur la consommation d’un téléviseur, ou de tout autre appareil, en électricité.
Le rôle pédagogique de l’étiquette
L’étiquette énergie fournit les performances énergétiques du produit. Son principal objectif ? Aider le consommateur à mieux choisir son appareil en termes de consommation d’énergie. Imaginez pouvoir comparer deux téléviseurs, l’un classé A et l’autre C. Le premier consommera nettement moins que le second. Un vrai plus pour le portefeuille et la planète, n’est-ce pas ?
Les différentes informations de l’étiquette énergie
L’évolution de l’étiquette : une course vers l’efficacité
En investissant dans les dernières technologies, non seulement vous bénéficiez d’une qualité d’image supérieure, mais aussi d’une réduction significative de la consommation du téléviseur. Un appareil OLED ou Micro-LED peut être bien plus économe en kWh que votre ancien écran plasma ou cathodique. À l’ère du numérique où le prix de l’électricité ne cesse d’augmenter, choisir une technologie à la pointe n’est pas seulement une question de qualité d’image ; c’est aussi un geste pour votre portefeuille et pour l’environnement.
Bien sûr, l’achat d’une telle technologie peut cependant représenter un investissement important. Alors si la question du prix demeure votre priorité, quelques calculs vous permettront de vous projeter et de savoir s’il est intéressant de choisir tel ou tel téléviseur pour faire des économies sur votre facture d’électricité.
Nombreux sont ceux qui ont pris l’habitude de le mettre simplement en veille, sans se douter de l’impact réel sur notre facture d’électricité. Même si l’écran est éteint, le téléviseur continue à consommer une énergie insoupçonnée. Pour donner une image plus concrète, imaginez une petite fuite d’eau dans un tuyau. Individuellement, quelques gouttes semblent insignifiantes, mais cumulées sur une année, cela équivaut à une quantité d’eau non négligeable !
Dans le cas de la consommation d’un téléviseur, cette « fuite » se traduit en kilowatt-heure (kWh) sur notre facture. Alors, pour éviter cette dépense superflue, ne vous contentez pas de mettre vos appareils en veille : pensez à éteindre totalement votre téléviseur, mais aussi les appareils périphériques tels que les consoles de jeux ou les décodeurs. Chaque geste compte pour une utilisation plus judicieuse de l’énergie.
Une solution astucieuse pour contrôler cette consommation invisible de la veille est l’utilisation d’une multiprise. En effet, une multiprise munie d’un interrupteur vous offre la capacité de couper l’alimentation de tous vos appareils d’un seul geste. Pensez-y la prochaine fois que vous éteignez votre télévision pour la nuit ou partez travailler. En adoptant cette habitude simple, non seulement vous réduirez votre facture électrique, mais vous participerez également à une démarche écologique en diminuant votre consommation d’énergie moyenne. Et le tout sans prise de tête.