La plaque électrique est aujourd’hui disponible en plusieurs technologies, chacune ayant ses spécificités en termes de fonctionnement, de consommation énergétique et d’efficacité.
Selon une étude de l’ADEME menée sur un échantillon de 74 ensembles de plaques de cuisson, les plaques à induction sont les plus répandues avec 39 % des équipements, suivies des plaques à gaz (30 %), des vitrocéramiques (20 %), des plaques mixtes (7 %) et des plaques en fonte (4 %).
Les plaques en fonte sont les modèles les plus anciens de plaques électriques. Elles fonctionnent grâce à une résistance nichée sous une plaque métallique qui chauffe lentement avant de transmettre la chaleur aux ustensiles de cuisine.
Leur principal avantage est leur robustesse, ce qui en fait une option durable, souvent installée dans des cuisines anciennes ou des logements meublés à petit budget.
Cependant, leur temps de chauffe et de refroidissement est long, ce qui entraîne une consommation énergétique élevée et un manque de précision dans la cuisson. C’est en partie pour ces raisons qu’elles ne représentent aujourd’hui que 4 % des plaques utilisées, d’après l’ADEME.
Les plaques vitrocéramiques se sont largement répandues grâce à leur esthétique épurée et leur facilité d’entretien. Elles se déclinent en plusieurs technologies :
Si elles séduisent par leur design et leur facilité d’utilisation, elles sont en revanche gourmandes en électricité. Elles restent cependant une alternative accessible aux plaques à induction, tout en permettant une compatibilité avec tous types d’ustensiles de cuisine.
La plaque électrique à induction fonctionne grâce à un champ magnétique qui chauffe directement le fond du récipient sans chauffer la surface de la plaque. Ce système présente plusieurs avantages :
Les plaques à induction permettent un contrôle précis de la température, ce qui les rend particulièrement appréciées des amateurs de cuisine. En revanche, elles nécessitent l’utilisation de casseroles et poêles compatibles, ce qui peut représenter un coût supplémentaire à l’achat.
Une plaque à induction chauffe grâce à un champ magnétique. Sous la surface en verre, une bobine envoie un courant électrique qui crée un champ magnétique. Ce champ fait vibrer les particules métalliques d’une poêle compatible (en fer ou acier), générant de la chaleur directement dans le récipient.
Les plaques à induction sont les modèles de plaques électriques les moins énergivores.
L’un des critères essentiels à prendre en compte lors du choix d’une plaque électrique est sa consommation d’énergie. En effet, selon l’ADEME, la consommation moyenne annuelle d’une plaque de cuisson est estimée à 131 kWh par an, mais cette valeur varie en fonction du type de plaque et de son utilisation.
L’étude menée sur 74 ensembles de plaques de cuisson révèle également que les foyers français utilisent leurs plaques en moyenne 409 cycles par an, soit environ 7,9 cycles de cuisson par semaine.
Selon l'ADEME, la consommation moyenne d'une plaque électrique est de 131 kWh par an.
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Toutes les plaques électriques ne consomment pas la même quantité d’énergie, certaines technologies étant plus performantes que d’autres.
Les plaques vitrocéramiques sont les plus gourmandes en énergie, avec une consommation moyenne de 159 kWh par an. Ce chiffre s’explique par la chaleur résiduelle importante qu’elles dégagent, entraînant une déperdition énergétique.
Les plaques à induction, grâce à leur technologie plus efficace, consomment environ 13 % de moins que les plaques vitrocéramiques, soit une moyenne inférieure à 139 kWh par an.
Les plaques en fonte et les modèles mixtes (gaz + électrique) affichent des performances énergétiques variables, en fonction de leur mode d’utilisation et de la fréquence d’allumage.
Ainsi, l’induction s’impose comme la meilleure solution pour limiter la consommation d’électricité de sa plaque électrique tout en offrant des performances élevées.
Pour estimer la consommation d’une plaque électrique, il suffit d’appliquer la formule suivante :
Consommation (kWh) = Puissance (W) × Temps d’utilisation (h) ÷ 1 000
Par exemple, une plaque vitrocéramique de 2 000 W utilisée pendant une heure consommera : 2 000 W × 1 h ÷ 1 000 = 2 kWh.
Si cette plaque est utilisée en moyenne 8 fois par semaine pendant 30 minutes, la consommation annuelle sera de : 2 kWh × 4 h par semaine × 52 semaines = 416 kWh/an.
Bien sûr, ce chiffre est théorique, car la plaque ne fonctionne pas toujours à pleine puissance. L’ADEME estime que la consommation moyenne réelle d’un foyer utilisant une plaque de cuisson est bien plus basse, soit 131 kWh par an.
Plusieurs éléments peuvent faire varier la consommation d’une plaque électrique :
En choisissant une plaque adaptée à ses besoins et en adoptant de bons réflexes, il est possible de réaliser des économies significatives sur la facture d’électricité.
Choisir une plaque électrique ne se résume pas seulement à une question de design ou de budget. Il est essentiel de prendre en compte plusieurs critères techniques et pratiques afin d’opter pour un modèle qui répondra aux besoins du foyer tout en maîtrisant sa consommation énergétique.
Le nombre de foyers sur une plaque électrique varie généralement entre 2 et 5 :
Côté dimensions, les plaques standards mesurent environ 60 cm de large, mais il existe des modèles plus compacts (30 cm) ou extra-larges (90 cm et plus) pour s’adapter à tous les espaces.
Le mode de contrôle des foyers est également un critère important :
Une plaque électrique peut intégrer désormais plusieurs dispositifs pour garantir une utilisation sans danger :
Les plaques électriques classiques (vitrocéramique, fonte) acceptent tous types de casseroles et poêles. En revanche, les plaques à induction nécessitent des ustensiles compatibles, à fond ferromagnétique. Un simple test avec un aimant permet de vérifier si une casserole est adaptée : si l’aimant adhère au fond, elle peut être utilisée sur une plaque à induction.
Avec ces éléments en tête, choisir une plaque électrique devient plus simple et permet de garantir un usage efficace et économique au quotidien.
Une fois la plaque électrique choisie, son installation et son utilisation jouent un rôle essentiel pour garantir son bon fonctionnement, optimiser sa consommation énergétique et assurer la sécurité des utilisateurs.
L’installation d’une plaque électrique doit respecter des normes strictes pour éviter tout risque de surcharge ou d’accident électrique. La norme NF C 15-100 impose plusieurs règles :
L’installation d’une plaque électrique encastrable nécessite également de prendre en compte l’aération du meuble et l’espace autour pour éviter toute surchauffe.
Bien utiliser sa plaque électrique permet non seulement d’améliorer ses performances de cuisson, mais aussi de réduire sa consommation énergétique.
1. Ajuster la température et la puissance des foyers
Utiliser les niveaux de chauffe adaptés aux types d’aliments (forte puissance pour saisir, faible puissance pour mijoter).
Profiter des fonctionnalités comme le booster sur les plaques vitrocéramiques et à induction pour accélérer la montée en température.
2. Cuisiner avec des ustensiles adaptés
Privilégier des poêles et casseroles avec un fond plat et épais pour une diffusion homogène de la chaleur.
Pour l’induction, s’assurer que les récipients sont compatibles (test de l’aimant).
3. Réduire la consommation énergétique au quotidien
Pour éviter le gaspillage d’énergie :
Avec ces bonnes pratiques, une plaque électrique offre un usage performant, sécurisé et économique sur le long terme.
Un bon entretien de la plaque électrique est essentiel pour garantir leur longévité, maintenir leurs performances et éviter des pannes prématurées. Chaque type de plaque nécessite un nettoyage adapté afin de préserver sa surface et son efficacité.
1. Plaques en fonte
2. Plaques vitrocéramiques et à induction
3. Plaques mixtes
Si une plaque électrique ne fonctionne plus correctement, quelques vérifications peuvent être effectuées avant de faire appel à un professionnel :
Un entretien régulier et des gestes simples permettent ainsi d’assurer la longévité de sa plaque électrique tout en garantissant des performances optimales.
Le marché de la plaque électrique évolue constamment, intégrant des innovations qui améliorent à la fois l’efficacité énergétique, la praticité et le confort d’utilisation. Ces avancées permettent de mieux contrôler la cuisson tout en optimisant la consommation d’énergie.
Les fabricants développent de nouvelles technologies visant à rendre les plaques électriques plus rapides et économes. Par exemple l’induction sans zone : les modèles les plus avancés détectent automatiquement la position et la taille du récipient, supprimant la contrainte des foyers fixes.
Autre innovation, les capteurs de température intelligents : intégrés aux plaques à induction haut de gamme, ils ajustent automatiquement la puissance pour éviter la surchauffe et garantir une cuisson homogène.
Enfin, notons la gestion intelligente de l’énergie : certaines plaques répartissent la puissance entre les foyers en fonction des besoins, évitant ainsi les pics de consommation inutiles.
D’autres fonctionnalités visent à faciliter le quotidien des utilisateurs et à rendre la cuisson plus intuitive. Prenons le cas de la connexion avec une hotte aspirante : certaines plaques sont équipées d’un système de synchronisation avec la hotte, qui ajuste automatiquement son intensité en fonction de l’intensité de la cuisson.
Soulignons également le contrôle à distance via une application mobile : certains modèles connectés permettent de surveiller et d’ajuster la cuisson à distance.
Enfin, encore plus pratique, le mode « pause » et maintien au chaud : pratiques pour interrompre momentanément la cuisson ou maintenir un plat à température sans risquer de le brûler.
Grâce à ces évolutions, la plaque électrique devient de plus en plus performante, intuitive et économe en énergie, s’inscrivant ainsi dans une tendance vers une cuisine toujours plus connectée et responsable.