Induction ou vitrocéramique : quelles plaques de cuisson choisir ?

Induction ou vitrocéramique, les deux technologies se ressemblent visuellement, mais leur fonctionnement, leur consommation d’énergie et leurs performances diffèrent. Ce guide vous aide à comparer ces deux types de plaques afin de faire le meilleur choix selon vos besoins et votre budget.

Différences entre plaque à induction et vitrocéramique

Fonctionnement des plaques de cuisson

Qu’elles soient de type induction ou vitrocéramique, ces plaques partagent un point commun : leur surface en verre vitrocéramique. Toutefois, leur technologie de chauffe diffère totalement.

Les plaques à induction fonctionnent grâce à un champ magnétique généré par des bobines situées sous la surface vitrocéramique. Lorsqu’un récipient compatible, contenant un fond ferromagnétique, est posé sur la plaque, ce champ magnétique produit un courant induit qui chauffe directement le récipient sans chauffer la plaque elle-même. Ce système permet un contrôle précis de la température et une réactivité immédiate.

Les plaques vitrocéramiques, quant à elles, utilisent une technologie plus proche des plaques électriques classiques. Elles sont équipées de foyers radiants ou halogènes qui diffusent la chaleur à travers la surface vitrocéramique. Cette chaleur est ensuite transmise au récipient. Contrairement à l’induction, ce mode de chauffe entraîne une inertie thermique plus importante : la plaque met plus de temps à chauffer, mais aussi plus de temps à refroidir après utilisation.

🧲 Qu’est-ce que le ferromagnétisme ?

Le ferromagnétisme est la propriété de certains matériaux, comme le fer ou l’acier, à être attirés par un aimant et à conserver une aimantation. C’est ce phénomène qui permet aux plaques à induction de fonctionner : elles génèrent un champ magnétique qui chauffe uniquement les ustensiles compatibles, évitant ainsi toute perte d’énergie.

Consommation électrique et efficacité énergétique

La consommation électrique de la plaque induction ou vitrocéramique varie en fonction de la technologie employée. Selon l’ADEME :

  • La consommation annuelle moyenne des plaques de cuisson est de 131 kWh, avec une moyenne de 159 kWh pour les plaques vitrocéramiques.
  • Les plaques à induction consomment 13 % de moins que les plaques vitrocéramiques.
  • Le nombre moyen d’utilisations hebdomadaires est de 7,9 cycles.
  • La consommation moyenne par cycle est de 5 846 Wh pour les plaques vitrocéramiques et 10 689 Wh pour les plaques à induction.

Cela signifie que l’induction est plus performante en termes de vitesse et de puissance, mais qu’elle peut consommer davantage d’énergie par cycle. En revanche, son efficacité accrue permet de réduire les pertes de chaleur et de limiter la consommation sur le long terme.

Les plaques vitrocéramiques affichent un rendement énergétique inférieur, car elles chauffent l’air ambiant et la surface de la plaque en plus du récipient. Cette déperdition d’énergie entraîne une consommation plus élevée et un temps de chauffe prolongé.

Avantages et inconvénients de l'induction et du vitrocéramique

Les atouts et limites des plaques à induction

Atouts des plaques à induction
Les plaques à induction se distinguent par leur efficacité énergétique et leur rapidité de chauffe. Grâce à leur technologie basée sur un champ magnétique, elles chauffent directement le fond du récipient, évitant ainsi les pertes de chaleur.

  • Montée en température ultra-rapide : l’induction permet de faire bouillir de l’eau en un temps record, bien plus rapidement que les plaques vitrocéramiques.
  • Précision et réactivité : la puissance est ajustable instantanément, ce qui facilite la cuisson à feu doux ou les montées en température rapides.
  • Sécurité renforcée : la surface ne chauffe pas directement, ce qui réduit les risques de brûlures et évite tout allumage accidentel sans récipient compatible.
  • Facilité d’entretien : le verre vitrocéramique des plaques à induction reste plus froid, ce qui empêche les projections d’aliments de brûler et facilite le nettoyage.

Limites des plaques à induction
Malgré leurs nombreux atouts, les plaques à induction présentent quelques contraintes qui peuvent freiner certains utilisateurs.

  • Nécessité d’ustensiles compatibles : seules les casseroles et poêles avec un fond ferromagnétique peuvent être utilisées. Il peut être nécessaire de renouveler une partie de sa batterie de cuisine.
  • Coût d’achat plus élevé : une plaque à induction est généralement plus chère qu’une plaque vitrocéramique.

Les points forts et faiblesses des plaques vitrocéramiques

Atouts des plaques vitrocéramiques
Les plaques vitrocéramiques séduisent par leur simplicité d’utilisation et leur accessibilité en termes de prix. Elles constituent une alternative intéressante pour ceux qui recherchent une plaque électrique performante sans investir dans un modèle à induction.

  • Compatibilité avec tous types d’ustensiles : contrairement à l’induction, aucun changement de batterie de cuisine n’est nécessaire.
  • Coût d’achat plus abordable : une plaque vitrocéramique est souvent moins chère à l’achat qu’une plaque à induction, avec des modèles accessibles dès 200 €.
  • Design moderne et surface plane : tout comme l’induction, les plaques vitrocéramiques offrent un rendu esthétique élégant et un nettoyage facilité.

Faiblesses des plaques vitrocéramiques
Malgré leurs avantages, les plaques vitrocéramiques présentent plusieurs inconvénients qui peuvent les rendre moins attractives sur le long terme.

  • Consommation d’énergie plus élevée : selon l’ADEME, les plaques vitrocéramiques consomment en moyenne 159 kWh par an, soit 13 % de plus qu’un modèle à induction.
  • Risque de brûlures accru : la plaque reste chaude longtemps après utilisation, ce qui augmente le danger en cas de contact accidentel.
  • Temps de chauffe et de refroidissement plus longs : la chaleur est diffusée progressivement, ce qui peut ralentir la cuisson et limiter la précision des réglages de température.

Induction ou vitrocéramique : comparatif des coûts et de la consommation

Prix d’achat et installation

Le prix d’une plaque de cuisson varie selon la technologie employée, le nombre de foyers et les options disponibles. En règle générale :

  • Une plaque vitrocéramique est plus abordable, avec des modèles d’entrée de gamme à partir de 200 € et des modèles plus performants autour de 400 €.
  • Une plaque à induction est plus coûteuse, avec un prix de départ aux alentours de 300 € et pouvant dépasser 1 000 € pour des modèles haut de gamme avec des fonctionnalités avancées (zones modulables, connectivité, hotte intégrée).

L’installation d’une plaque induction ou vitrocéramique est similaire. Elles nécessitent toutes deux un raccordement électrique adapté, généralement en 32 ampères pour les modèles les plus puissants. Cependant, certaines plaques à induction haut de gamme peuvent exiger une intensité plus importante, ce qui peut nécessiter une adaptation du tableau électrique.

Coût d’utilisation sur le long terme

L’un des critères déterminants pour choisir entre induction ou vitrocéramique est la consommation énergétique et l’impact sur la facture d’électricité. Nous l’avons vu, la consommation annuelle d’une plaque vitrocéramique est 159 kWh/an pour une plaque vitrocéramique et 138 kWh plaque à induction.

Ainsi, avec un prix du kWh à 0,2016 €, on peut estimer le coût de la consommation de chacune des deux plaques :

  • à 32,05 € par pour une plaque vitrocéramique ;
  • à 27,82 € pour une plaque à induction.

Rappelons qu’une plaque vitrocéramique consomme en moyenne 5 846 Wh par cycle, contre 10 689 Wh pour une plaque à induction. Mais si la consommation par cycle d’une plaque à induction soit plus élevée, elle compense par une rapidité de chauffe et une meilleure efficacité énergétique. C’est pourquoi sur une année, l’induction reste donc plus économique que la vitrocéramique en raison de la réduction des pertes de chaleur.

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On peut estimer le coût annuel de la consommation à 32,05 € par an pour une plaque vitrocéramique ; et 27,82 € pour une plaque à induction. Icon svg

Bien choisir sa plaque de cuisson et optimiser sa consommation

5 critères essentiels à prendre en compte

Le choix entre une plaque à induction ou vitrocéramique dépend de plusieurs critères qui influencent le confort d’utilisation et la performance de cuisson.

  1. Le nombre et taille des foyers : les plaques à induction et vitrocéramiques sont généralement disponibles en 2, 3 ou 4 foyers. Certaines plaques induction offrent des zones modulables, permettant d’adapter la surface de chauffe à la taille des casseroles.
  2. La puissance et la performance : les plaques à induction disposent souvent de fonctions « booster » qui accélèrent la montée en température, ce qui peut être un atout pour certaines cuissons. Les plaques vitrocéramiques, quant à elles, ont une inertie thermique plus importante, ce qui peut être un frein pour les ajustements rapides de température.
  3. Les options et fonctionnalités : certaines plaques offrent des minuteurs indépendants, des capteurs de température ou encore une connectivité Wi-Fi permettant de contrôler la cuisson à distance. L’induction se distingue également par des options avancées comme la détection automatique des récipients.
  4. La facilité de nettoyage et d’entretien : grâce à leur surface plane, les deux types de plaques sont faciles à nettoyer. Cependant, les plaques vitrocéramiques sont plus sensibles aux résidus brûlés, nécessitant un nettoyage plus régulier et parfois l’utilisation d’un grattoir.
  5. La sécurité : l’induction est plus sécurisée car la plaque ne chauffe pas directement, réduisant le risque de brûlures. En revanche, la vitrocéramique reste chaude après utilisation, ce qui peut être dangereux en cas de contact accidentel.

Les plaques vitrocéramiques sont davantage sujettes aux résidus brûlés : prévoyez un grattoir !

3 bonnes pratiques pour optimiser sa consommation

Adopter quelques réflexes simples permet de réduire la consommation énergétique de sa plaque de cuisson, qu’elle soit à induction ou vitrocéramique.
  1. Utiliser des couvercles lors de la cuisson pour éviter les pertes de chaleur et réduire le temps de chauffe. Cela peut permettre jusqu’à 25 d’économies d’énergie.
  2. Adapter la taille du récipient à celle du foyer pour éviter de gaspiller de l’énergie. Un récipient trop petit sur une grande zone de chauffe entraîne une consommation inutile.
  3. Éteindre la plaque avant la fin de la cuisson : les plaques vitrocéramiques conservent la chaleur plus longtemps, il est possible de couper le foyer quelques minutes avant la fin de la cuisson pour exploiter l’inertie thermique.

Verdict : induction ou vitrocéramique ?

Quel type de plaque pour quel profil d’utilisateur ?

Le choix entre une plaque à induction et une plaque vitrocéramique dépend des besoins, du budget et des habitudes de cuisson de chaque utilisateur.

Pour un usage intensif et économe en énergie
La plaque à induction est idéale pour ceux qui cuisinent fréquemment et recherchent une solution rapide et efficace. Avec une consommation inférieure de 13 % à celle des plaques vitrocéramiques et une montée en température instantanée, elle permet un gain de temps et d’énergie.

Pour un budget limité et une utilisation plus occasionnelle
La plaque vitrocéramique représente une option plus abordable à l’achat. Compatible avec tous les types de casseroles et poêles, elle évite d’investir dans de nouveaux ustensiles, bien que sa consommation électrique soit plus élevée sur le long terme.

Synthèse des points forts et faibles pour faire le bon choix

Critères

Plaque à induction

Plaque vitrocéramique

Consommation énergétique

✅ Économe (-13 % vs vitro)

❌ Plus énergivore

Temps de chauffe

✅ Ultra-rapide

❌ Chauffe plus lente

Précision de cuisson

✅ Réactive et ajustable

❌ Inertie thermique

Sécurité

✅ Pas de surface chaude

❌ Risque de brûlure

Compatibilité des ustensiles

❌ Nécessite du matériel spécifique

✅ Tous types d’ustensiles

Prix d’achat

❌ Plus cher (dès 300 €)

✅ Moins cher (dès 200 €)

Facilité d’entretien

✅ Peu de résidus brûlés

❌ Peut accrocher les aliments

En résumé, la plaque à induction est un investissement rentable sur le long terme grâce à sa consommation plus faible et sa rapidité. La plaque vitrocéramique reste un bon choix pour ceux qui recherchent une solution économique à l’achat, malgré une consommation énergétique plus importante.