Trouver ma zone tarifaire pour le gaz
Qu’est-ce qu’une zone tarifaire gaz ?
Une définition simple et claire
Une zone tarifaire gaz correspond à un découpage géographique du territoire français qui permet de déterminer le prix du kilowattheure (kWh) de gaz naturel en fonction de la commune où se situe le logement.
Il existe six zones tarifaires historiques numérotées de 1 à 6 :
- La zone 1 est la moins chère : elle regroupe les grandes agglomérations situées à proximité des points d’entrée du réseau de transport ou des centres de stockage du gaz.
- La zone 6 est la plus chère : elle correspond aux communes éloignées, souvent rurales ou en montagne, où l’acheminement du gaz entraîne des coûts plus élevés.
Cette distinction n’a aucun impact sur l’abonnement au gaz ni sur les taxes, qui restent identiques partout. Elle ne concerne que le prix du kWh consommé pour les foyers ayant une consommation annuelle supérieure à 4 000 kWh chez elmy (c’est-à-dire ceux qui utilisent le gaz pour se chauffer).
En dessous de ce seuil (par exemple pour un usage limité à la cuisson ou à l’eau chaude) la zone tarifaire gaz n’a aucune incidence sur le prix payé : le tarif est le même quelle que soit la localisation du logement.
Historique : de GDF à Engie en passant par GRDF
L’origine des zones tarifaires gaz remonte à la nationalisation du secteur énergétique français en 1946, avec la création de Gaz de France (GDF). À l’époque, il était nécessaire de répercuter sur les consommateurs les différences de coûts liées à l’acheminement du gaz, depuis les terminaux méthaniers ou les points d’entrée du réseau jusqu’aux communes parfois très éloignées.
Lorsque le marché de l’énergie a été ouvert à la concurrence en 2007, GDF est devenu Engie, fournisseur historique du gaz.
Le rôle de l’acheminement a, lui, été confié à GRDF (Gaz Réseau Distribution France), principal gestionnaire du réseau de distribution couvrant la quasi-totalité du territoire, et à une vingtaine d’Entreprises Locales de Distribution (ELD) qui gèrent certaines zones spécifiques.
C’est donc Engie qui a hérité des zones tarifaires historiques, largement reprises ensuite par les fournisseurs alternatifs. Toutefois, certains ont choisi de créer leurs propres découpages.
Différence avec l’électricité
Contrairement au gaz, l’électricité n’a pas de zones tarifaires. Le prix du kWh d’électricité est le même partout en France, car le réseau est entièrement nationalisé et géré par Enedis pour la distribution. Le seul facteur de variation est le choix de l’offre et de la puissance du compteur, mais la localisation géographique ne joue aucun rôle.
Cette différence s’explique par la logistique :
- L’électricité circule très facilement sur l’ensemble du réseau sans surcoût majeur lié à la distance.
- Le gaz, en revanche, nécessite un transport par gazoducs ou par méthaniers puis un stockage local, avec des coûts qui augmentent à mesure que l’on s’éloigne des infrastructures principales.
Une variation du prix du gaz selon les zones
Le découpage en zones tarifaires gaz a été conçu pour refléter les coûts réels d’acheminement.
Concrètement, plus une commune est éloignée des grands axes du réseau, plus il est coûteux pour GRDF ou Teréga (gestionnaire du réseau dans le Sud-Ouest) d’y livrer du gaz.
Cette différence de coût est répercutée dans le prix du kWh, qui augmente à chaque zone tarifaire gaz. Ainsi,un ménage chauffé au gaz en zone 1 paiera son kWh moins cher qu’un ménage identique en zone 6.
Comment savoir quelle est ma zone tarifaire de gaz ?
Trouver la zone tarifaire de gaz où se situe son logement est important pour comprendre sa facture et comparer efficacement les offres des fournisseurs.
Voici les principaux moyens d’identifier sa zone :
Vérifier sur sa facture de gaz
La manière la plus simple est de consulter sa facture de gaz. La zone tarifaire est généralement indiquée :
- dans la partie « Informations », aux côtés du numéro de Point de Comptage et d’Estimation (PCE) ;
- ou dans la section « Votre consommation », où apparaissent le tarif appliqué et la zone associée.
Consulter son espace client en ligne
Comme elmy, la plupart des fournisseurs (Engie, EDF, TotalEnergies, etc.) mettent à disposition de leurs clients un espace en ligne accessible avec un identifiant et un mot de passe. Dans cet espace à la section « Mon offre », il est possible de retrouver :
- le contrat et la classe de consommation ;
- la zone tarifaire gaz rattachée au logement.
Contacter son fournisseur
Si l’information n’est pas disponible sur la facture ou l’espace client de votre fournisseur, il suffit de contacter le service client de son fournisseur de gaz.
En préparant son numéro de contrat ou son PCE, un conseiller est en mesure de préciser rapidement dans quelle zone se situe le logement.
Utiliser un outil en ligne gratuit
Il existe également des outils gratuits en ligne pour connaître sa zone tarifaire gaz.
C’est tout l’intérêt de l’outil présent en haut de cette même page. Notre outil ne nécessite pas de créer de compte et est gratuit. Il vous suffit juste d’y saisir votre code postal et votre commune.
D’autres sites proposent également un répertoire complet des zones tarifaires par commune et par département.
Récapitulons : 4 façons de trouver votre zone tarifaire gratuitement
- Vérifier sa facture de gaz (indiquée dans la section contrat ou consommation).
- Se connecter à son espace client fournisseur.
- Appeler le service client de son fournisseur.
- Utiliser l’outil en ligne gratuit d’elmy présent en haut de cette page.
En pratique, l’option la plus rapide est l’outil en ligne, mais la facture reste la source la plus fiable.
Quelles sont les zones tarifaires gaz en France ?
Rappel de la répartition par zones
En France, le découpage officiel repose sur six zones tarifaires gaz historiques, créées par Gaz de France (GDF) et encore utilisées aujourd’hui par Engie et la majorité des fournisseurs.
Ces zones reflètent les différences de coûts d’acheminement selon la localisation des communes.
- Zone 1 : la moins chère, regroupe les grandes métropoles et les communes proches des infrastructures gazières.
- Zone 6 : la plus chère, correspond aux communes éloignées, difficiles d’accès ou en montagne.
Tableau récapitulatif avec exemples de villes
Zone tarifaire gaz | Nombre de communes (approx.) | Exemples de villes |
Zone 1 (la moins chère) | ~2 900 | Lyon, Marseille, Lille, Nantes, Toulouse, Tours |
Zone 2 | ~2 000 | Paris, Rennes, Caen, Toulon, Limoges, Beauvais |
Zone 3 | ~1 550 | Nice, Perpignan, Chartres, La Rochelle, Cannes |
Zone 4 | ~1 000 | Gap, Paimpol, Menton, Bourseul |
Zone 5 | ~600 | Aurillac, Albertville, Pornic, Rodez |
Zone 6 (la plus chère) | ~1 300 | Beaumont, Maroilles, Villeroy, Millau |
Comme ce tableau le montre, les grandes villes comme Lyon, Marseille ou Toulouse sont en zone 1, tandis que les communes rurales ou de montagne (Aurillac, Maroilles, Beaumont…) se retrouvent en zone 6.
Une carte nationale des zones tarifaires gaz permet de visualiser le découpage :
- Le Nord et l’Ouest de la France sont en grande partie en zone 1 et 2.
- Le Sud-Est et les zones montagneuses (Alpes, Massif Central) sont davantage classés en zones 4, 5 et 6.
- L’Île-de-France est en majorité en zone 2.
Cette répartition illustre bien la logique : plus une commune est éloignée des terminaux méthaniers, gazoducs ou centres de stockage, plus elle est chère à desservir.
Focus sur la zone la moins chère
La zone tarifaire gaz la moins chère est la zone 1. Elle correspond aux grandes métropoles comme Lyon, Marseille, Lille ou Toulouse. Chez elmy, le prix du kWh y est environ 11 % plus bas en zone 1 que dans la zone 6, soit une différence de 129,24 €.
Quel est le prix du gaz dans ma zone tarifaire en 2025 ?
Le Prix Repère Gaz de la CRE
Depuis la fin du tarif réglementé du gaz en juin 2023, la référence officielle est le Prix Repère Gaz, publié chaque mois par la Commission de Régulation de l’Énergie (CRE).
Ce barème donne un prix indicatif de l’abonnement et du kWh de gaz, servant de repère aux consommateurs pour comparer les offres.
En septembre 2025, les tarifs moyens du Prix Repère Gaz étaient les suivants :
- Abonnement annuel : 134,14 € pour les petits consommateurs (moins de 6 000 kWh/an), 330,80 € pour les foyers chauffés au gaz.
- Prix du kWh : 0,1366 € pour les usages cuisson/eau chaude (moins de 6 000 kWh/an), 0,1054 € pour le chauffage (plus de 6 000 kWh/an).
À noter qu’elmy s’appuie seulement sur 2 classes de consommation :
- Moins de 3 999 kWh/an, ce qui correspond généralement aux consommateurs du gaz pour la cuisson et l’eau chaude ;
- Plus de 4 000 kWh/an, ce qui correspond généralement aux consommateurs du gaz pour le chauffage.
Différences de prix entre zones
Le Prix Repère Gaz est une moyenne nationale. En pratique, comme nous l’avons vu, chaque fournisseur applique une variation de prix selon la zone tarifaire gaz.
- Zone 1 : prix du kWh le plus bas.
- Zone 6 : prix du kWh 11% plus élevé (chez elmy).
Cet écart reflète uniquement le coût d’acheminement et n’a rien à voir avec la consommation réelle du foyer.
Exemples concrets : prix du kWh zone 1 vs zone 6 chez elmy
Prenons un ménage consommant 12 000 kWh/an pour son chauffage au gaz :
- En zone 1, avec un prix du kWh à 0,10138 €/kWh TTC, la facture annuelle (hors abonnement et taxes) sera d’environ 1 216,56 €.
- En zone 6, avec un prix du kWh à 0,11215 €/kWh TTC, la facture annuelle grimpe à environ 1 345,8 €.
En clair, la différence atteint 129,24 € par an, uniquement à cause de la zone tarifaire.
Récapitulons : ma facture peut-elle être plus chère selon la zone tarifaire gaz ?
Oui, la zone tarifaire gaz peut rendre la facture plus chère, mais seulement si le logement consomme plus de 4 000 kWh/an chez elmy (c’est-à-dire s’il est chauffé au gaz).
Pour les petites consommations (cuisson et eau chaude), la zone n’a aucune incidence : le prix est identique partout en France.
Comment sont définies les zones tarifaires gaz ?
Le rôle du réseau de transport et de distribution
Pour comprendre le découpage par zone géographique, il faut revenir au fonctionnement du réseau gazier français.
Le gaz naturel arrive en France principalement par gazoducs internationaux (depuis la Norvège, les Pays-Bas, l’Algérie, etc.) et par terminaux méthaniers (gaz liquéfié transporté par navires).
Une fois entré sur le territoire, le gaz circule via deux grands niveaux d’infrastructures :
- Le réseau de transport, géré par GRTgaz et Teréga, qui constitue les “autoroutes” du gaz.
- Le réseau de distribution, géré par GRDF et des ELD (Entreprises Locales de Distribution), qui amène le gaz jusqu’aux habitations.
La définition des zones tarifaires gaz reflète donc la distance, la complexité du parcours et donc les coûts d’acheminement du gaz entre le point d’entrée du réseau et le domicile du consommateur.
La notion de TCR et de NTR
Le tarif d’acheminement dépend de plusieurs éléments techniques définis par la Commission de Régulation de l’Énergie (CRE).
- TCR (Terme de Capacité de Réseau) : il mesure le coût de transport du gaz, exprimé en €/MWh/jour/an.
- NTR (Niveau de Tarification Régionale) : il varie de 1 à 10 selon la localisation géographique d’une commune.
- TUF (Terme Unitaire de Facturation) : coefficient appliqué par les gestionnaires de réseau (96,38 pour GRDF, 102,60 pour Teréga).
La formule simplifiée est : TCR = TUF × NTR
Plus le NTR est élevé, plus la commune est éloignée des grands axes gaziers, donc plus le coût d’acheminement est haut.
Différences selon l’accessibilité géographique
Le découpage par zone géographique s’explique en grande partie par la facilité d’accès et donc les coûts d’acheminement correspondants :
- Grandes agglomérations (zone 1 et 2) : proches des réseaux de transport, donc facilement desservies.
- Zones rurales éloignées (zone 4 ou 5) : coût supérieur en raison de la distance et des infrastructures nécessaires.
- Communes de montagne (zone 6) : les plus chères, car l’acheminement est techniquement plus complexe et plus coûteux.
Exemple concret :
- Lyon (zone 1) est très bien desservie, donc le prix du kWh est bas.
- Aurillac (zone 5) et Maroilles (zone 6) paient un kWh plus cher car leur localisation génère des surcoûts logistiques.
Quel impact la zone tarifaire a-t-elle sur ma facture de gaz ?
Impact uniquement pour les foyers chauffés au gaz
La zone tarifaire gaz ne concerne que les ménages avec une consommation de gaz de plus de 4 000 kWh/an chez elmy, soit ceux qui utilisent le gaz pour le chauffage.
Par exemple, un foyer chauffé au gaz en zone 1 paiera environ 0,10138 €/kWh TTC, contre 0,11215 €/kWh TTC en zone 6.
Dans ce cas, le prix du kWh varie de près de 11% entre la zone 1 et la zone 6.
Aucune différence pour la cuisson ou l’eau chaude seule
Si votre logement utilise le gaz uniquement pour la cuisson (plaques de cuisson au gaz) et l’eau chaude sanitaire (chauffe-eau), votre consommation devrait rester en dessous de 4 000 kWh/an.
Dans ce cas, le prix du kWh est identique dans toutes les zones.
Exemple de facture avec mention de la zone tarifaire
Sur une facture de gaz, la zone tarifaire est indiquée dans la partie Informations ou Votre consommation.
On y trouve généralement :
- La classe de consommation (souvent notée Base, B0, B1, B2i, moins de 3 999 kWh/an et plus de 4 000 kWh/an chez elmy)
- La zone tarifaire gaz attribuée à la commune.
N’est-ce pas injuste que le prix varie d’une région à l’autre ?
Pas vraiment, puisque la zone tarifaire gaz reflète le coût réel d’acheminement. Ainsi les communes proches du réseau principal paient moins cher. Et les zones éloignées ou difficiles d’accès supportent un surcoût.
Il ne s’agit donc pas d’une “injustice”, mais d’un réajustement économique pour répartir équitablement les frais de transport du gaz en France.
Peut-on changer de zone tarifaire gaz ?
Impossible pour une même adresse
La zone tarifaire gaz est définie par commune et ne dépend pas de votre fournisseur, mais du gestionnaire du réseau de distribution (GRDF ou une ELD locale).*
Cela signifie qu’il est impossible de changer de zone tarifaire pour une même adresse.
Par exemple :
- Si votre logement est situé à Lyon, il sera toujours en zone 1.
- Si vous habitez à Aurillac, vous resterez en zone 5, peu importe votre fournisseur de gaz.
Possible uniquement en déménageant
La seule manière de changer de zone tarifaire gaz est… de déménager dans une autre commune. Exemple : en quittant Maroilles (zone 6) pour Nantes (zone 1), vous passerez automatiquement d’une zone chère à une zone économique.
On est d’accord, il s’agit d’un cas extrême, car la plupart des ménages ne choisissent pas leur lieu de résidence uniquement pour la zone tarifaire du gaz.
Alternative : changer de fournisseur ou d’offre pour payer moins cher
Même si vous ne pouvez pas modifier votre zone, il est possible de réduire sa facture globale en :
- Comparant les offres : certains fournisseurs appliquent des prix plus compétitifs.
- Choisissant une offre indexée sur le Prix Repère Gaz de la CRE : ce type d’offre suit le marché, souvent avec une remise.
- Optant pour une offre à prix fixe : cela permet de se protéger contre les hausses du prix du gaz, indépendamment de la zone tarifaire.
Quels sont les tarifs du gaz 2025 par zone ?
Présentation des tarifs 2025
Depuis la disparition du tarif réglementé du gaz (TRV) en juin 2023, les prix de référence sont donnés par le Prix Repère Gaz de la CRE (Commission de Régulation de l’Énergie).
En 2025, le Prix Repère Gaz affiche :
- un abonnement annuel (B1/B2i, chauffage) de 330,80 € TTC ;
- un prix du kWh d’environ 0,1054 € TTC (hors variation zonale).
Les fournisseurs appliquent ensuite des grilles tarifaires différenciées selon les zones.
Comparatif zone 1 à zone 6 en 2025 chez elmy
Prenons l’exemple d’un foyer chauffé au gaz, avec une consommation de 12 000 kWh/an.
Zone tarifaire gaz | Prix moyen du kWh (TTC) | Facture annuelle estimée |
Zone 1 | 0,10138 €/kWh | 1 216,56 € |
Zone 2 | 0,10393 €/kWh | 1 247,16 € |
Zone 3 | 0,10724 €/kWh | 1 286,88 € |
Zone 4 | 0,10929 €/kWh | 1 311,48 € |
Zone 5 | 0,11120 €/kWh | 1334,4 € |
Zone 6 | 0,11215 €/kWh | 1 345,8 € |
Exemple chiffré d’écart :
- Un foyer à Paris (zone 2) paiera environ 1 247,16 €/an pour 12 000 kWh.
- Un foyer à Maroilles (zone 6), avec la même consommation, paiera 1 345,8 €/an.
Quelle est la différence entre zone tarifaire et classe de consommation ?
Explication des classes de consommation
En parallèle de la zone tarifaire gaz, les factures mentionnent aussi la classe de consommation, qui dépend de votre usage du gaz.
Nombre de fournisseurs utilisent la répartition suivante :
- Classe Base, moins de 1 000 kWh/an : cuisson uniquement.
- Classe B0, 1 000 à 6 000 kWh/an : cuisson + eau chaude.
- Classe B1, 6 000 à 30 000 kWh/an : chauffage individuel au gaz.
- Classe B2i, 30 000 à 300 000 kWh/an : chauffage collectif ou grande maison au gaz.
D’autres fournisseurs utilisent d’autres appellations (T1, T2, T3, T4), mais le principe reste le même.
Chez elmy, nous faisons plus simple avec seulement 2 classes de consommation :
- Moins de 3 999 kWh/an : pour une utilisation du gaz principalement pour la cuisson et/ou l’eau chaude ;
- Plus de 4 000 kWh/an : pour un chauffage au gaz.
Différence entre la zone et la classe
La zone tarifaire gaz dépend de la localisation géographique de votre commune. Elle reflète le coût d’acheminement du gaz.
La classe de consommation dépend de votre niveau de consommation annuel et de vos usages (chauffage, eau chaude, cuisson).
Ainsi, un foyer parisien (zone 2) qui n’utilise le gaz que pour cuisiner sera en classe B0 (ou <3 9999 kWh/an chez elmy), et paiera le même prix du kWh qu’un foyer de Marseille (zone 1).
En revanche, deux foyers chauffés au gaz (classe B1 ou plus de 4 000 kWh/an chez elmy), l’un à Lyon (zone 1) et l’autre à Aurillac (zone 5), ne paieront pas le même prix du kWh, car leur zone tarifaire gaz est différente.
En résumé : la classe, c’est le profil de consommation ; la zone, c’est la localisation géographique.
La zone tarifaire gaz a-t-elle un impact sur le choix de mon fournisseur ?
Beaucoup de consommateurs pensent que la zone tarifaire gaz dépend uniquement d’Engie ou de GRDF, mais en réalité, chaque fournisseur de gaz naturel peut appliquer son propre découpage. Par exemple, TotalEnergies, Alterna, ilek ou Yéli utilisent un zonage différent de celui d’Engie.
Cela signifie qu’une même ville, comme Lyon, Lille, Marseille, Brest ou Toulon, peut être classée dans une zone tarifaire différente selon le fournisseur choisi.
Historiquement, le réseau de transport et de distribution a été conçu pour répercuter les coûts d’acheminement du gaz en France. Les zones tarifaires établies reflètent donc la distance entre le logement du consommateur et le centre de stockage le plus proche.
Mais sur le marché de l’énergie, depuis l’ouverture à la concurrence, chaque fournisseur a la liberté d’adapter sa grille tarifaire. Certains conservent les zones historiques (zone 1 à zone 6), d’autres appliquent des variantes, et quelques-uns proposent un tarif identique partout en France.
En pratique, cela signifie que deux foyers situés dans une même commune, par exemple à Caen ou à Aurillac, peuvent payer un prix du kWh de gaz différent selon l’offre et le contrat choisis.
Les zones tarifaires gaz ont-elles encore un rôle après la fin du tarif réglementé ?
Depuis juillet 2023, le tarif réglementé de vente (TRV) du gaz, historiquement proposé par Engie, a disparu. Pourtant, les zones tarifaires gaz continuent d’avoir un effet direct sur le prix payé par les consommateurs. La raison est simple : même si le tarif réglementé n’existe plus, la logique des coûts d’acheminement, du stockage et du transport reste valable.
La Commission de Régulation de l’Énergie (CRE) publie chaque mois un Prix Repère Gaz. Ce prix sert de référence au marché et inclut toujours la variation entre les zones. Chez elmy, l’écart entre la zone 1 (par exemple Lyon ou Lille) et la zone 6 (comme Maroilles, Beaumont ou Villeroy) atteint environ 11 %. Plus la commune est éloignée d’un point d’entrée du réseau de distribution, plus le prix du kWh de gaz est élevé.
Pour un consommateur chauffé au gaz naturel, cela peut représenter plusieurs dizaines d’euros par an de différence sur la facture, en fonction de la localisation géographique du logement. En revanche, pour un usage limité à la cuisson ou à l’eau chaude, il n’y a pas de différence selon la zone.
Le découpage historique en 6 zones tarifaires reste donc pertinent, même si certains fournisseurs choisissent de ne plus l’appliquer et d’opter pour des tarifs fixes ou indexés indépendamment des zones. D’autres, au contraire, accentuent la variation en créant davantage de zones.
En résumé, même sans tarif réglementé, la zone tarifaire gaz continue d’exister et de jouer un rôle clé dans la tarification du gaz en France.
Sources :