Le choix entre courant monophasé ou triphasé dépend des besoins électriques d’un logement ou d’un local. Comprendre ces deux types d’installation est essentiel pour optimiser sa consommation et éviter les problèmes de surtension.
Le courant monophasé est le plus répandu dans les habitations. Il fonctionne avec une seule phase et un fil neutre, délivrant une tension de 230 volts. Ce type d’installation est suffisant pour alimenter les équipements domestiques courants comme l’éclairage, les appareils électroménagers ou encore les radiateurs électriques.
La puissance d’un compteur monophasé varie généralement entre 3 et 12 kVA. Un disjoncteur limite l’intensité du courant afin d’éviter les surtensions et les coupures fréquentes.
Le fil de phase : Il est le conducteur par lequel le courant électrique arrive depuis le réseau de distribution. Il est généralement de couleur marron, noir ou rouge dans les installations domestiques. C’est ce fil qui est sous tension par rapport au sol ou au neutre et qui est dangereux au toucher lorsque le circuit est sous tension. Il est la source principale de l’électricité dans un circuit.
Le fil neutre : Il a pour fonction de fermer le circuit en ramenant le courant électrique vers le transformateur après qu’il ait alimenté les appareils. Le fil neutre est généralement de couleur bleue dans les installations domestiques. Il est normalement à un potentiel proche de celui de la terre, ce qui signifie qu’il ne devrait pas y avoir de tension significative entre le neutre et la terre sous des conditions normales d’utilisation.
Le courant triphasé est constitué de trois phases et d’un neutre, offrant une tension de 400 volts entre chaque phase. Cette configuration permet de mieux répartir la puissance électrique sur plusieurs circuits et d’alimenter des appareils plus énergivores comme les pompes à chaleur, les bornes de recharge pour véhicules électriques ou certains équipements professionnels.
En triphasé, la puissance minimale est de 15 kVA, répartie en trois phases de 5 kVA chacune. Cette répartition impose une gestion rigoureuse des appareils branchés sur chaque circuit afin d’éviter les déséquilibres qui pourraient provoquer des disjonctions.
La principale différence entre monophasé ou triphasé réside dans la répartition de l’électricité :
Un logement standard, sans équipements nécessitant un fort courant, fonctionnera sans problème en monophasé. En revanche, une installation triphasée sera indispensable si la puissance demandée dépasse 12 kVA ou si certains appareils nécessitent une alimentation spécifique.
Le choix entre une installation monophasée ou triphasée repose sur des critères techniques précis, notamment le nombre de fils, les tensions utilisées et la gestion de la puissance électrique.
L’électricité est transportée sous forme de courant triphasé sur le réseau, mais elle est souvent convertie en monophasé avant d’être utilisée dans la plupart des logements.
À puissance équivalente, une installation triphasée permet un meilleur rendement, notamment en limitant les pertes de tension sur de longues distances.
Le triphasé nécessite une répartition équilibrée des charges électriques entre les trois phases. En cas de déséquilibre, une phase peut être surchargée tandis que les autres restent sous-utilisées, provoquant des disjonctions répétées.
Exemple avec un compteur 18 kVA triphasé : chaque phase dispose d’une puissance de 6 kVA. Si une seule phase dépasse cette limite, l’installation disjoncte même si les deux autres sont faiblement sollicitées.
Pour éviter ce problème, un électricien peut ajuster le câblage afin de mieux répartir les appareils électriques.
Le choix entre monophasé ou triphasé repose sur les besoins en électricité du foyer. Chaque type d’installation présente des atouts et des contraintes qu’il convient d’évaluer avant de prendre une décision.
Le monophasé est la norme dans la plupart des habitations en raison de sa simplicité et de sa compatibilité avec les équipements du quotidien. Ses principaux avantages sont :
Le triphasé devient indispensable lorsque la puissance demandée dépasse 12 kVA ou que certains équipements nécessitent une tension de 400 volts. Ses avantages sont :
Malgré ses atouts, le triphasé impose certaines contraintes :
Le choix entre monophasé ou triphasé dépend de plusieurs critères :
La puissance d’un compteur se mesure en kilovoltampères (kVA) et détermine la quantité d’électricité pouvant être soutirée simultanément.
Si la puissance nécessaire se situe à la limite des 12 kVA, le choix dépendra des équipements présents et des besoins futurs.
Il est généralement recommandé de passer au triphasé à partir de 12 kVA. Et c'est obligatoire à partir de 15 kVA.
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En monophasé, le coût de l’abonnement est généralement plus bas. En triphasé, le prix augmente en fonction de la puissance souscrite.
Autre impact, la consommation d’énergie : le prix du kWh est identique en monophasé ou triphasé. Toutefois, une mauvaise répartition des phases en triphasé peut entraîner des surconsommations et des disjonctions répétées.
Que vous soyez en monophasé ou triphasé, changer de type d’installation électrique peut être nécessaire en cas d’évolution des besoins énergétiques. Cette modification implique des démarches administratives et des travaux techniques.
Le passage du monophasé au triphasé (ou inversement) est une intervention réalisée par Enedis, le gestionnaire du réseau électrique en France.
Étapes du changement :
Le gestionnaire du réseau, Enedis, est seul habilité à intervenir sur le compteur. Votre fournisseur d’électricité sert d’intermédiaire administratif pour planifier l’intervention.
Une fois l’intervention réalisée, l’adaptation du tableau électrique est à la charge du particulier, et doit être effectuée par un électricien qualifié si nécessaire.
En triphasé, chaque phase doit être équilibrée pour éviter des disjonctions intempestives. Cela implique de répartir correctement les équipements sur les trois circuits.
Deux solutions en cas de coupures fréquentes :
Certains équipements et configurations nécessitent une réflexion approfondie sur le choix entre monophasé ou triphasé. Voici les principaux cas où le triphasé peut être indispensable.
Pompes à chaleur (PAC)
Certaines PAC nécessitent du triphasé pour fonctionner correctement, notamment les modèles de forte puissance destinés aux grandes habitations.
Borne de recharge pour véhicule électrique
En monophasé, la recharge est souvent limitée à 7,4 kW, ce qui entraîne un temps de charge plus long. En triphasé, une borne peut atteindre 22 kW, permettant de réduire significativement la durée de recharge.
Les bornes de recharge de voiture électrique peuvent atteindre 22 kW sur une installation triphasée, contre 7,4 kW maximum en monophasé.
La puissance du compteur doit être adaptée aux besoins de l’habitation. Voici quelques repères :
En monophasé, si l’installation disjoncte souvent, il peut être nécessaire d’augmenter la puissance du compteur ou de mieux répartir les équipements électriques.
En triphasé, vérifier l’équilibrage des phases : un déséquilibre peut provoquer des coupures même si la puissance souscrite est suffisante. Pensez à adapter la puissance du compteur : un sous-dimensionnement entraîne des disjonctions répétées. Enfin, envisager un retour au monophasé si les équipements en 400V ne sont plus utilisés.
Catalogue des prestations Enedis & Les particuliers. Enedis, 2024.